OÙ T'ES, CNIEL, OÙ T'ES ?

Etonnant le mutisme des laiteries et de la FNPL sur les « 1 000 vaches ». Et ce, depuis le début de la croisade de la « Conf ». Tout aussi surprenant, leur politique de l'autruche après la campagne de L214 contre l'élevage. Des affiches dans le métro montrant une vache au cornadis et ce texte : « Son rêve pour la fête des Mères, voir grandir son bébé, mais cela n'arrivera pas. » Tout le monde est tétanisé.

Pas facile, j'en conviens, d'aborder ce sujet tranché d'avance par le grand public. La façon dont la presse nationale a traité les « révélations d'un ex-salarié des 1 000 vaches » en dit long. C'est quasi in extenso que plusieurs journaux ont repris, sur leur site internet, les informations miraculeusement parues dans le journal écologiste Reporterre, neuf jours avant le procès en appel des militants « Conf », à la suite de leurs actions contre les « 1 000 vaches ». Désolé de contredire ces journalistes du web, adeptes du seul copier-coller. Nous sommes allés sur place et je souhaite à toutes les vaches en zéro pâturage de vivre dans les mêmes conditions d'ambiance.

Il apparaît urgent que le Cniel, bras armé de la communication de la filière, fasse de la pédagogie. Pas pour supporter un modèle qui ne fait rêver personne et n'a qu'un intérêt ultralimité en France. Mais pour expliquer que demain sera fait de troupeaux de 100 vaches et plus, réalité économique oblige du monde libéral que les politiques (élus par nous) ont choisi pour le lait. Ne pas gagner en compétitivité, c'est laisser la place au lait allemand dans les linéaires. Expliquer donc, qu'au-delà d'une certaine taille, nombre de laitières ne pâtureront que taries. Expliquer que le maïs ensilage est bien un fourrage et nos vaches toujours des ruminants... Bref, expliquer la réalité de vos élevages.