C'est ce que l'on dit des relations à la Maison du lait. Le moment est mal choisi alors que le prix du lait est promis à un record historique pour 2014. Pour le premier trimestre, on parle en coulisses de 400 e/1 000 l (hors saisonnalité) entre l'effet conjoncturel du marché et l'écart France-Allemagne. Sur l'année, l'augmentation pourrait être du même acabit que celle qui se profile pour 2013 (8 %), voire un peu plus.
Mais le conditionnel reste de rigueur tant que les GMS n'ont pas dit oui. Sans augmentation suffisante des tarifs 2014, pas de laiteries en mesure de payer le lait à la hauteur des espoirs de producteurs. Ils continueront d'envier leurs homologues allemands. C'est donc juste au moment où toute la filière devrait faire bloc, pour tenter de faire entendre raison aux Leclerc et consorts, qu'elle se déchire. Pourquoi cette ambiance pourrie alors qu'il y a urgence à préparer l'après-2015 ? À qui la faute ?
Si la médiation du printemps a donné une bouffée d'air aux trésoreries, elle a aussi semé le trouble. Ce qu'on a vendu aux producteurs comme un bonus se révèle n'être qu'une avance qu'ils remboursent. Il y a aussi le cas de Lactalis et d'autres qui ont eu leur lecture de la médiation. De l'augmentation a minima de 25 €/1 000 l sur 2013, Laval a fait sa loi. Au rancart depuis l'été la référence aux indicateurs Cniel consignés dans ses contrats ! Et avec eux, la flexibilité positive du second semestre. Jusqu'au bout, Lactalis a joué avec les nerfs de ses OP, disant qu'il ferait + 25 € mais sur son prix 2012, incluant une flexibilité négative. Il s'est ravisé en promettant un « dispendieux » 26,20, mais ne cédant pas sur l'essentiel : la base de calcul. Drôle de partenaire.
Par Jean-Michel Vocoret, rédacteur en chef
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe