Vaches de réforme : jusqu'où monteront les cours ?
Dans un volume de production global en baisse, les abattages de vaches n'ont presque pas diminué et profitent donc à plein de la flambée des cours. Il est inquiétant que cette hausse inespérée se solde par une baisse de la consommation. Les achats des ménages se sont réduits de près de 4 % pendant les trois premiers mois, voire même de près de 8 % au moment de l'affaire de la viande halal. La diminution de la production européenne est telle que les importations ne peuvent pas concurrencer les prix intérieurs.
Jeunes bovins : la pénurie fait redresser les cours
Même les jeunes bovins, dont les cours baissent habituellement jusqu'à l'été, profitent du manque général de marchandise en Europe : leurs prix se sont redressés et se situent, fin mai, à 16 % au-dessus de l'an dernier. Les abattages ont chuté de 15 % par mois par rapport à 2011, les éleveurs ayant préféré investir leurs ressources alimentaires dans la production de lait. Les faibles disponibilités n'ont pas permis de satisfaire les demandes turque, allemande et grecque, tandis que la demande italienne s'est stabilisée.
Maigres : une demande active face à une offre limitée
Les demandes turque, algérienne, espagnole et italienne se sont réveillées, mais se trouvent devant une offre limitée qui ne permet pas aux éleveurs de profiter de la hausse des cours. Les Italiens et les Espagnols se sont en effet détournés du marché irlandais, celui-ci ayant connu des hausses spectaculaires de 35 à 40 %. Même les engraisseurs français sont en recherche, tentant de trouver des animaux lourds de 400 à 450 kg en vue de les faire abattre avant la fin de l'année pour toucher la prime à l'engraissement.
Veaux : la seule fausse note, car la production n'a pas suffisamment baissé
Dans un marché de la viande bovine qui bat des records de prix, seul le marché du veau affiche des cours stables ou en très petite hausse. La chute de la consommation est considérable, frisant les - 8 % par rapport à 2011. Malgré l'intégration du secteur, la production n'a pas été abaissée dans la même proportion que la consommation, ce qui explique la relative surproduction du secteur. Les Néerlandais semblent prendre le chemin d'une production encore plus contenue pour s'adapter à la baisse de la consommation.
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