C'est la mauvaise nouvelle de la rentrée : les cotations françaises des produits industriels ont fortement décroché à partir de début août (- 500 à - 600 E/t). Il y a d'abord eu un effet dépressif, lié au marché mondial, avec une demande chinoise qui s'était ralentie après ses gros achats du premier semestre. Mais l'annonce de l'embargo russe sur les produits laitiers européens accentue encore la perte de valeur des poudres et du beurre. La filière laitière est très inquiète des conséquences possibles de cet embargo. Certes, les transformateurs français exportent peu sur la Russie, mais les 257 000 t de fromage achetées par les Russes aux Allemands, Néerlandais, Polonais, etc., n'auraient plus de débouchés et pourraient déséquilibrer fortement le marché européen dès les prochains mois. D'autant que la collecte dans l'UE est toujours très dynamique. Deux interrogations demeurent. Cet embargo s'appliquera-t-il de façon stricte sachant que la Russie n'a pas de fournisseurs de substitution ? Et la Commission européenne saura-t-elle enrayer une crise aussi prévisible ?
COMMENT INTERPRÉTER CES GRAPHIQUES ? La courbe verte correspond à un prix moyen du lait en France. En juillet 2014, l'estimation d'Atla (Association des transformateurs de lait) l'établit à 358 €/1 000 l. La courbe jaune correspond à la valorisation en beurre et poudre d'un litre de lait collecté. Atla estime qu'elle est à 351 €/1 000 l. En juillet, la valorisation beurre-poudres était inférieure de 7 € au prix moyen du lait payé aux producteurs.
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