L'idée est de garantir le paiement du lait à un niveau suffisant pendant les cinq premières années, pour ceux qui se lancent dans des projets, quelle que soit la conjoncture.
Plus que les autres, les récents investisseurs ont du mal à supporter la volatilité des prix. Si ces fluctuations sont nouvelles en lait, elles font partie du quotidien des éleveurs de porcs depuis des années. Comme de nombreux groupements investis dans cette production, Coopagri propose un contrat garantissant la stabilité du prix durant les cinq premières années. À la demande des jeunes producteurs, ce système vient d'être adapté au lait.
Et c'est un groupe d'éleveurs qui a construit le modèle de contrat. Il est basé sur la définition d'un « prix d'intervention », qui correspond à l'objectif que doit percevoir l'éleveur. Il est calculé par Coopagri en tenant compte des données du centre de gestion à ce sujet (voir encadré). Si le prix réel (prix de base moins flexibilité) est inférieur à cet objectif, l'éleveur perçoit un complément. À l'inverse, son compte est débité si le prix réel dépasse le prix d'intervention. Un bilan est réalisé chaque année puis à l'issue des cinq ans. En contrepartie, l'éleveur s'engage à s'approvisionner auprès de la coopérative pour tous les intrants nécessaires à la production laitière. Ce contrat est proposé depuis le début de l'année. Il sera rétroactif au 1erP janvier pour ceux qui le signent actuellement. Il s'adresse aux nouveaux installés, bien sûr, qu'ils bénéficient ou non des aides publiques à l'installation. Mais plus généralement, il concerne tous les investisseurs : arrivée d'un nouvel associé, création d'une nouvelle structure (Gaec…). Le litrage aidé est plafonné à 363 000 l/UTH. Si la contractualisation laitière se met en place au niveau de l'ensemble de la production, des aménagements à ce contrat seront prévus.
Un engagement fort de la coopérative
La coopérative affirme ainsi sa volonté de soutenir la production laitière. Le risque pris est important puisqu'il s'élève à un million d'euros pour un écart de prix de 10 €/1 000 l sur cinq ans. Coopagri estime que la moitié des quarante investisseurs potentiellement concernés chaque année pourrait souscrire. « Il s'agit d'un outil donnant de la lisibilité sur cinq ans, mais pas d'une aide au revenu », précise Florence Quioc, responsable de la production laitière à Coopagri. Ce contrat apporte une sécurité à tous ceux qui ont des projets d'investissement, ce qui n'est pas négligeable. Un plus à l'heure où la mauvaise conjoncture décourage les éleveurs alors qu'il faut se préparer pour l'avenir.
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