Entremont s'est engagé à négocier exclusivement avec Sodiaal jusqu'au 30 novembre. Lactalis se tient à l'affût et garde le contact avec les éleveurs.
S'il existe un consensus pour faire aboutir le projet de reprise d'Entremont par Sodiaal, Lactalis n'a pas renoncé. Sa dernière offre (17 novembre) a de quoi séduire à première vue : reprise de toute la collecte avec la garantie d'un paiement à la hauteur des recommandations nationales. Dans un premier temps, Lactalis avait prévu de tenir compte du mix-produits d'Entremont, moins favorable que le sien, et se donnait un an pour rapprocher progressivement le niveau de flexibilité appliqué à la collecte d'Entremont. Mais au vu du redressement des cotations des produits industriels, il propose sans délai un taux uniforme de flexibilité résultant des données fusionnées des deux groupes.
Pas de négociations officielles avec Unifem
Pour les éleveurs, cette option présente l'avantage de leur redonner immédiatement un prix du lait identique à celui de leurs voisins, sans investir un centime dans l'entreprise. Cette offre pourrait bien convenir aux nombreux livreurs d'Entremont qui n'ont pas la fibre coopérative. De plus, à la différence de Sodiaal, Lactalis dispose d'une solide expérience en matière de reprise de grosses entreprises.
Mais l'engagement de Lactalis est sujet à caution tant qu'il n'a pas entamé de négociations avec Unifem, l'actionnaire d'Entremont (CNP Albert Frère et Unicopa). Or, il aurait pu le faire avant le 30 septembre, date de l'accord pour une discussion exclusive avec Sodiaal.
Les opposants à ce projet crieront au risque de monopole, avec les dangers prévisibles pour le maintien d'un prix du lait équitable. Si cette option l'emportait, il ne resterait qu'un acteur majeur en Bretagne, Laïta, face à Lactalis. Cet argument ressort chaque fois que Lactalis s'étend dans une zone où les concurrents se font rares. Mais depuis 1997, il a toujours respecté les accords de prix.
Autre réserve, les privés deviendraient largement majoritaires en France.
P.L.C.
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