Le système actuel des quotas n'empêche pas le secteur laitier d'être en crise. La hausse du quota européen de 3,5 % depuis 2008 et le recul de la consommation plombent les marchés. En réaction, et sauf remise en cause, la France a décidé pour 2009-2010 de geler la hausse de quota de 1 % et les prêts de fin de campagne. Ce mode de régulation convient à la Fédération nationale des industries laitières (Fnil). Dans les discussions actuelles sur la contractualisation producteurs-transformateurs, elle renâcle à affiner davantage la gestion des volumes d'ici à 2015. « Qui mieux que les entreprises déterminent les besoins du marché ? », avance-t-elle. À l'inverse, les coopératives laitières prônent, à l'intérieur des quotas, des volumes et des prix différenciés en fonction des valorisations du lait.
De son côté, la FNPL estime que la contractualisation des volumes « peut renforcer le rôle opérationnel des quotas. » Sans avoir tranché la question des volumes et des prix différenciés, elle réclame la transparence via une interprofession forte, capable d'éclairer les producteurs sur ces deux volets. Ils seraient regroupés en une organisation économique pour un rapport de force équilibré avec l'aval de la filière. « La régulation européenne évoquée par vingt et un pays concerne les excédents et non la maîtrise de la production, dénonce la Confédération paysanne. Tant que l'Europe ne s'attaque pas à la régulation des volumes, pas question de parler de contractualisation. »
L'Apli en refuse toute idée, synonyme pour elle d'intrégration. « Si la régulation européenne par les pouvoirs publics échoue, il faudra créer un GIE européen de collecte, incontournable pour les transformateurs. »
CLAIRE HUE
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