Le contrôle laitier du Pas-de-Calais à la pointe du progrès

Seulement 25 heures après la traite, les adhérents de l'organisme du Pas-de-Calais peuvent obtenir les résultats d'analyses de lait.
Seulement 25 heures après la traite, les adhérents de l'organisme du Pas-de-Calais peuvent obtenir les résultats d'analyses de lait. (©)

L'organisme de contrôle de performances propose de nouveaux services à ses adhérents et s'engage dans deux programmes de recherche.

On prépare l'avenir au Contrôle laitier du Pasde- Calais. L'organisme est bien conscient que l'activité de son laboratoire est en perte de vitesse à cause de la baisse du nombre d'exploitations laitières et du fait qu'elles sont de plus en plus nombreuses à analyser certains paramètres du lait à la ferme depuis la multiplication des robots de traite. Il souhaite donc développer son offre de services pour mieux répondre aux attentes des éleveurs.

Douze germes à la fois

Plus d'un million d'échantillons de lait sont analysés chaque année. Le laboratoire propose à ses adhérents, via le portail web Synel, les résultats d'analyses de lait vingt-cinq heures seulement après la traite. Un délai possible grâce, entre autres, à un ramassage journalier des échantillons de lait et à l'informatisation des agents de prélèvement.

À l'automne, le laboratoire souhaite innover et proposer aux éleveurs une analyse bactériologique du lait par PCR (Polymerase chain reaction). Une méthode plus rapide puisqu'elle prendra trois heures quand l'ancienne technique, par culture bactérienne, nécessite trois à huit jours. Pas moins de douze germes pathogènes différents responsables de mammites pourront être recherchés simultanément dans un échantillon. De plus, même s'il est trop tôt pour l'affirmer avec certitude, cette méthode d'analyse serait plus précise que l'ancienne. Par ailleurs, le contrôle laitier s'est engagé dans deux programmes de recherche à plus longue échéance. Tout d'abord, le projet Optimir. Il consiste à exploiter tout le potentiel des analyses de lait par spectroscopie moyen infrarouge (MIR). Pour le moment, cette technique est utilisée pour analyser quatre paramètres : le TP, le TB, les comptages cellulaires et l'urée. À l'avenir, ce projet a pour objectif de mesurer également le profil en acides gras. Aujourd'hui, la méthode officielle est celle dite par chromatographie phase gazeuse. Une technique très précise, mais qui a l'inconvénient d'être longue et coûteuse. L'idée est donc d'établir des équations d'étalonnage pour prédire le profil en AG du lait grâce à l'analyse par spectroscopie MIR. Une phase de test sur le terrain doit débuter dès la fin de cette année.

Des échantillons de lait en attente de progrès

Le contrôle laitier s'est aussi engagé dans un programme de recherche et de développement nommé PhénoFinlait. Plusieurs partenaires sont associés dans ce projet : le Cniel, l'Inra, l'institut de l'élevage… Son objectif est de mieux comprendre le lien entre la composition fine du lait, l'alimentation des animaux et leur génétique. Il existe des milliers d'éléments dans le lait qui ne sont toujours pas analysés, comme observer le profil en acide gras pour ensuite ajuster l'alimentation des animaux et sélectionner des lignées qui répondent davantage à la demande des transformateurs.

Des échantillons de lait d'animaux que l'on souhaite sélectionner sont donc stockés. Dans plusieurs années, lorsque la recherche aura avancé, ils pourront être à nouveau analysés pour mesurer de nouveaux critères.

NICOLAS LOUIS

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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