Un éleveur laitier est heureux avec l'équivalent d'un Smic et demi par mois, net de MSA. Ce ne sont pas les producteurs qui le disent mais l'Institut de l'élevage et ses homologues européens pour intégrer la rémunération de leur travail dans les coûts de production. « Un Smic et demi, c'est le revenu salarié médian français », précise l'institut. Sans doute une erreur de casting. Les éleveurs laitiers ne sont pas des salariés mais des chefs d'entreprise. Ils investissent. Ils prennent des risques. Ils s'adaptent à la politique européenne. Une activité bien éloignée des tâches d'un ouvrier qualifié. Au-delà du regard que l'on porte sur leur travail, est en jeu le partage de la valeur ajoutée de la filière.
Fixer le curseur à ce niveau ouvre une voie royale aux transformateurs, toujours enclins à rogner sur le prix du lait. D'ailleurs, un transformateur de l'Ouest ne s'y est pas trompé. « De quoi se plaignent les éleveurs avec une telle rémunération. Et c'est sans compter leurs avantages en nature : faible loyer, électricité privée payée par l'exploitation, etc. »
Une vie de rêve, quoi !
CLAIRE HUE
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe