Coutances (France), 6 jan 2015 (AFP) - Plusieurs centaines de salariés des abattoirs AIM se sont rassemblés mardi matin devant le tribunal de commerce de Coutances (Manche) alors que s'est ouverte peu après 11h00 une audience consacrée au dépôt de bilan de la société qui emploie 600 personnes.
Vers 10h30 quelque 150 manifestants, venus en car de l'établissement d'Antrain (179 salariés), en Ille-et-Vilaine, ont rejoint ceux du siège de Sainte-Cécile (Manche) qui regroupe l'essentiel des salariés des Abattoirs industriels de la Manche (AIM). Au son de cornes de brume et scandant "Gouhier, démission" (le nom du directeur des AIM, Ndlr), les manifestants - au nombre de 300 selon la police, 500 selon la CFDT - étaient regroupés derrière une banderole proclamant "AIM veut vivre, les emplois, c'est possible". "Salariés AIM, on a faim", "Ouvriers en colère, le combat commence", pouvait-on lire sur d'autres calicots présents dans le rassemblement appelé par les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC des abattoirs AIM.
Un groupe d'une dizaine de fonctionnaires des services vétérinaires, appelés à intervenir régulièrement dans les établissements du groupe, participait également à la manifestation, de même qu'une dizaine d'élus locaux maires de petites communes, craignant pour les emplois. Les syndicats redoutent à moyen terme un scénario similaire à celui de leur concurrent breton GAD SAS dont les effectifs ont drastiquement chuté, passant de 1.700 salariés mi-2013 à la promesse en octobre 2014 d'en maintenir 530 sur 755 dans le seul abattoir restant du groupe, à Josselin (Morbihan) racheté par la SVA Jean Rozé, filiale d'Intermarché. Comme chez Gad, la direction des AIM met en avant l'embargo russe sur le porc européen, mais aussi « la concurrence de l'Allemagne et de l'Espagne sur l'espèce porcine avec l'utilisation du dumping social », ou « la guerre des prix de la grande distribution » pour expliquer des « difficultés de trésorerie ».
« On n'en est pas du tout au stade de savoir s'il va y avoir une restructuration industrielle. Il s'agit de demander un redressement judiciaire, pour trouver un ou plusieurs investisseurs sur lesquels s'adosser », avait assuré avant l'audience une représentante de la direction. Les syndicalistes mettent eux en cause la gestion de l'actuelle direction. « On préfère un repreneur plutôt qu'une bande de truands qui a coulé le bateau», a déclaré mardi Jean-François Monnereau, délégué CFDT de l'établissement d'Antrain. AIM est détenu à 64 % par la coopérative Cap 50, son principal fournisseur, et à 34 % par le groupe d'aliments pour bétail JDIS.
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