
Depuis un an, on compte déjà une dizaine de drives fermiers en fonctionnement en France. Bien que l’initiative colle aux nouveaux modes d’achat d’une partie de la population française, sa mise en place ne s’improvise pas.

Le drive, c'est quoi ? Un site internet pour choisir ses produits, passer commande, régler et choisir une date de retrait. Un site de type entrepôt avec un parking sur lequel le client se gare et attend qu'un employé du magasin vienne charger la commande dans son véhicule.
Complémentaire dans une stratégie de commercialisation
Il faut tout d'abord disposer d’un site internet où le client puisse commander en ligne. Puis le faire connaître et exister sur le web (mise à jour du site, référencement, etc.). Avoir un site, c'est une chose, mais le plus important, c'est que les clients connaissent son adresse et prennent le réflexe de l'utiliser.
Comme le rappelle Karen Mace en charge des nouveaux marchés à la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, l’activité drive doit être considérée comme complémentaire dans sa stratégie de commercialisation. La vente directe ou sur les marchés locaux est utile pour valoriser le drive et par conséquent le site internet.
N’oublions pas non plus que l’un des intérêts de « l’achat fermier » est aussi le contact avec le producteur.
Pas de copier coller
Le secteur agricole adapte aujourd’hui le modèle mis en place par la grande distribution. Un seul exploitant aurait certainement des difficultés à proposer suffisamment de produits toute la semaine ou à rentabiliser son entrepôt de livraison. C’est pourquoi tous les drives fermiers actuellement en fonctionnement reposent sur des associations d’agriculteurs. « L’union fait la force »… Pas seulement, elle permet surtout d’élargir l’offre de produits commercialisés (une centaine en général) et de partager les coûts de distribution (lieux de retrait, logistique, etc.).
A l’inverse des drives de produits de la grande distribution, les drives agricoles proposent généralement une ou deux dates par semaine pour le retrait des commandes afin de concentrer les commandes mais aussi de simplifier la logistique. Au drive de la Baie du Mont Saint-Michel par exemple, le processus de livraison se déroule en plusieurs étapes et sur deux sites.
Le Drive de la Baie du Mont Saint-Michel
« Chaque jeudi, les producteurs mettent en ligne leurs produits pour la semaine suivante, en précisant les quantités disponibles, les prix de vente et les offres promotionnelles. A partir du vendredi et jusqu'au mercredi 10h dernier délai, les clients peuvent passer leur commande, la payer en ligne et indiquer le lieu et l’heure de retrait souhaités. Le site fonctionne comme une place de marché : les stocks disponibles sont bien sûr actualisés en temps réel au fur et à mesure des commandes passées. En fonction des quantités disponibles, les premiers connectés sont les premiers servis ! Et quand il n’y a plus de marchandises disponibles, les produits sont retirés de l’offre.
Ensuite, les achats sont bloqués sur le site internet, le mercredi à 10h. Les producteurs reçoivent les commandes et ont 48h pour les préparer. Le retrait des produits s’effectue le vendredi et le samedi : le vendredi au lycée agricole de Saint-Hilaire du Harcouët de 16h à 18h30 et le samedi à la Ferme de La Belle Étoile à Saint-Senier-Sous-Avranches de 11h à 13h. Les acheteurs se voient alors remettre un bon d’enlèvement et leurs factures. Les ventes sont effectuées directement par les producteurs et la remise des marchandises est réalisée par un des producteurs présents sur le point de retrait. »
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026