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Le coût alimentaire représente l’ensemble des charges engagées pour alimenter les vaches ramené aux 1000 l de lait produits. Il n’est pas simple de le calculer au plus près de la réalité. Le Btpl a ainsi élaboré une méthode de calcul la plus complète possible, qui aboutit à des coûts fourragers bien plus élevés que les approches simplifiées, largement diffusées. Voici des exemples de rations répondant à des objectifs de coût alimentaire bas.
Le coût alimentaire des vaches laitières reste un des indicateurs essentiels de l’atelier lait. Mais attention le mode de calcul n’est pas toujours exactement le même entre les différents intervenants, ni dans toutes les publications.
Le coût alimentaire des vaches laitières version Btpl est calculé pour « coller » au mieux à la réalité :
Coût alimentaire VL = coût des concentrés
+ coût des coproduits achetés
+ coût des concentrés autoconsommés
+ coût des fourrages, consommés
par les vaches laitières durant une année entière (y compris le tarissement).
L’alimentation des génisses n’entre pas dans ce calcul, elle est comptée spécifiquement pour les génisses.
Le coût des concentrés et coproduits : englobe les concentrés, minéraux et coproduits du commerce.
Les concentrés autoconsommés : sont estimés à un prix d’opportunité (coût de production + broyage + stockage ou prix « commercialisable ».
Pour le coût des fourrages :
il faut d’abord évaluer les hectares affectés aux vaches laitières.
sur ces surfaces, on relève les charges opérationnelles : semences, fertilisation, traitements, bâches, ficelles, conservateurs.
les fermages sont pris en compte.
tous les frais de mécanisation de l’itinéraire cultural, qu’ils aient fait l’objet d’une prestation extérieure ou pas (travaux par tiers et travaux par les éleveurs eux-mêmes) sont comptés.
Pour chaque fourrage, l’ensemble de ces frais fourragers est ensuite divisé par une estimation du rendement/ha, et enfin relevé par un pourcentage de pertes inévitable au champ et au bâtiment.
Cette méthode de calcul, la plus complète possible, aboutit à des coûts fourragers bien plus élevés que les approches, largement diffusées, qui consistent à ne prendre en compte que les charges opérationnelles et les frais de travaux par tiers.
La pertinence du résultat dépend de l’estimation des surfaces et concentrés réellement consommés par les vaches laitières, surtout lorsqu’il y a présence d’autres activités animales utilisant la surface fourragère (bœufs, vaches allaitantes, jeunes bovins, etc.).
Des valeurs très variables
Le coût alimentaire moyen annuel des vaches laitières peut varier de 110 à 200 €/Ml, par exploitation, dans un même groupe d’éleveurs. Les écarts sont du même ordre de grandeur quels que soient la région et le système de production. Le coût des concentrés est responsable d’environ 2/3 des écarts, et les fourrages du tiers restant.
Comment font ceux qui ont les couts les plus bas ?
Les éleveurs aux coûts alimentaires les plus bas agissent sur tous les leviers possibles :
Des fourrages de qualité avec des charges maîtrisées,
Un système fourrager sécurisé : suffisamment de surfaces, des cultures adaptées aux potentialités du terrain et plus résistantes au sec et au chaud : luzerne, mélanges céréales immatures, méteils en dérobés sorghos moha-trèfles,
Des fourrages récoltés au bon stade et bien conservés, distribués et bien mélangés
Un mélange de fourrages riches en énergie, azote et en fibres. : ex : 2/3 ensilage de maïs, 1/3 ensilage d’herbe, du foin où des céréales immatures ensilées pour faire ruminer,
Une bonne gestion du pâturage,
Des charges de mécanisation maîtrisées,
Des matières premières achetés à bon prix : achats groupés en grosse quantité,
Une distribution de concentrés ajustée,
Des vaches avec une bonne capacité d’ingestion,
Un niveau de production correspondant au niveau de la ration.
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