Avec l’oxygène les ensilages de maïs chauffent et se consument au niveau du front d’attaque, entrainant des pertes parfois importantes de matière sèche. La société de nutrition animale Lallemand a mené une enquête dans les élevages, afin d’étudier l’effet des additifs bactériens pour améliorer la stabilité aérobie et éviter les pertes au silo.
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Le saviez-vous ? Après ouverture, le silo de maïs perd de sa stabilité aérobie. L’ensilage chauffe sur les premiers centimètres du front d’attaque et le fourrage se consume. Pour un ensilage à environ 30 % de matière sèche, on estime qu’une température de seulement 2°C au-dessus de la température extérieure, entraine la disparition d’environ 1 % de la matière sèche. En effet, avec l’oxygène, les microorganismes aérobies naturellement présents sur la plante sont ranimés et commencent à se développer, tels les levures et les moisissures, qui vont alors faire diminuer l’acidité de l’ensilage et préparent ainsi le terrain pour les bactéries indésirables (butyriques et coliformes) qui étaient jusqu’ici réprimées du fait de l’acidité du milieu.
Pour éviter la montée en température du silo, deux facteurs sont primordiaux : la densité (240 Kg MS/m3 à l’optimum) qui dépend du tassement ainsi que de la taille du hachage, et de la vitesse d’avancement du silo qui doit si possible être supérieur à un dizaine de cm par jour.
L'effet des additifs anti-fongiques dans les élevages français
La société de nutrition animale Lallemand a réalisé une enquête dans 55 élevages français sur les pratiques et la qualité de conservation des ensilages de maïs. L’objectif fût d’étudier l’échauffement du silo ouvert, selon l’utilisation ou non d’un additif anti-fongique (inoculant) :
- 25 élevage n’utilisent pas d’inoculant
- 21 élevages utilisent l’additif spécifique maïs plante entière de Lallemand : Lasil Fresh (Lactobacillus buchneri Ncimb 40788 à 300.000 Ufc/g de fourrage)
- 9 élevages utilisent un additif d’une autre marque : une souche de L. buchneri à 100.000 Ufc/g de fourrage.
« Tout d’abord, la densité de l’ensilage joue un rôle prépondérant sur la stabilité après ouverture, en particulier pour les maïs non traités à la récolte », affirme Lallemand au vu des résultats (voir graphique ci-dessous).
 En l'abscence de traitement, les silos chauffent d'avantage. (© DR) |
7 degrès de différence
Un autre paramètre important apparaît : la vitesse d’avancement du silo. « Plus le front d’attaque avance lentement, plus l’ensilage chauffe, il est donc important que les dimensions du silo soient adaptées à la taille du troupeau », rappelle Lallemand.
 Les silos de maïs traités chauffent moins. (© DR) |
La température maximale atteinte est de seulement 28°C pour les silos traité C (42°C avec l’autre souche de L. buchneri), tandis que les silos non traités monte jusqu’à 51°C ! « Parmi l’ensemble des 21 silos traités au Lalsil Fresh, aucun ne montre une élévation de température de plus de 3°C, contre 60 % des silos non traités ».
D’après les résultats de l’étude, traiter avec un inoculant permet de limiter l’effet de la vitesse de désilage. « Avec un avancement moyen du silo de seulement 5 cm par jour, les silos traités au Lalsil Fresh sont plus stables et chauffent moins. Cela permet par exemple de préparer et distribuer une ration à l’avance en évitant que le maïs ne chauffe de trop à l’auge », explique la société de nutrition animale.
Evaluer la qualité de conservation de l’ensilage Lallemand a développé un kit de diagnostic Csi (Corn silage investigation) pour mesurer les paramètres clés des ensilages de maïs : pH, température, densité. Cet outil accompagné d’un logiciel évalue la qualité de conservation et les marges de progrès techniques et économiques. Des simulations sont possibles : vitesse de récolte, poids du tracteur tasseur, dimension et forme du silo, vitesse d’avancement du front d’attaque,… |
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