 Selon la directive nitrates, plus une vache pâture, plus elle rejette d'azote ce qui n'est pas faux. Mais qu'en est-il de l'absorption de l'azote par les prairies ? (© Terre-net Média) |
Jusque maintenant, la norme retenue pour une vache était de 85 unités d’azote/VL/an, elle dépendra dorénavant du temps de présence au pâturage.
Nouvelles normes de rejets d’azote par les animaux
 Les normes retenues ne sont pas favorables au pâturage. (© DR) |
Les normes qu’il faudra retenir à l’avenir sont les suivantes :
Les normes retenues sont moins favorables au pâturage que précédemment. Elles s’appuient sur le fait que les bouses de pâturage sont plus riches en azote que les autres.
Ainsi un troupeau de 100 vaches de plus de 8.000 kg et pâturant 6 mois :
- produisait 8.500 unités d’azote/an ce qui nécessitait au minimum 50 ha épandables pour respecter un plafond de 170 unités/ha d’azote organique.
- Produira selon la nouvelle norme 100*111= 11.100 unités d’azote/an ce qui nécessitera au moins 65 ha épandables pour respecter un plafond de 170 unités/ha d’azote organique.
Les normes pour les génisses sont inchangées.
La Sau remplace la Sdn
Pour vérifier si l’élevage respecte le plafond de 170 unités/ha d’azote organique, on utilisait jusqu’à présent comme référence de surface, la Sdn (Surface d’épandage Directive Nitrates = Surface potentielle d’épandage + surface pâturée non épandable). Désormais, la référence sera la Sau.
Exemple :
Reprenons l’élevage précédent produisant 11.100 unités d’azote organique/an.
Avec sa Sdn de 65 ha il n’arrivait pas à respecter les 170 unités/ha d’azote organique (11.000 / 65=171 unités/ha).
Le nouveau mode de calcul utilisant sa Sau de 80 ha lui permet de respecter le plafond : 11.100 / 80=139 unités/ha.
170 UN/ha de Sau à l'echelle de l'exploitation, pas de la parcelle
Rappel : contrairement à une idée largement répandue, le plafond des 170 unités ne s’applique pas à la parcelle mais bien sur l’exploitation entière. Par exemple, une parcelle à fort rendement, comme un maïs irrigué, peut recevoir beaucoup plus que les 170, si c’est justifié par ses besoins. Ce qui compte, c’est de respecter le plafond sur l’ensemble de l’exploitation.
Périodes d’interdictions d’épandages modifiées
L’arrêté national modifie les périodes d’interdiction, mais il est judicieux d’attendre les arrêtés régionaux pour apprécier les modifications et leurs conséquences.
Des périodes d’interdiction pour les épandages de fumier à l’automne ou en hiver vont apparaître, et les périodes d’interdiction pour le lisier s’allongent de quelques semaines sur certaines cultures.
L’arrêté national concernant les périodes d’interdiction d’épandage s’applique uniquement en zone vulnérable, à partir du 1/09/2012. Cet arrêté sera, avant cette date, repris par des arrêtés départementaux qui peuvent être plus contraignants.
Capacités de stockage des déjections
En règle générale, les capacités des fosses et fumière ont été calculées pour un stockage réglementaire minimal de 4 mois.
A l’avenir, les capacités de stockage minimales devront suffire pour respecter les capacités agronomiques. Ce qui signifie que les fosses et fumières devront être de taille suffisante pour respecter les périodes d’interdiction d’épandage. Il faut donc également attendre les arrêtés régionaux de septembre avec les périodes d’interdiction d’épandage locales pour évaluer l’impact sur les tailles de fosse et fumières.
Calcul de la dose d’azote
Le calcul de la dose prévisionnelle d’azote à apporter par les fertilisants devra s’appuier sur la méthode du bilan d’azote minéral du sol prévisionnel détaillé par le Comifer. Le mode de calcul retenu localement devra également figurer dans l’arrêté préfectoral régional.
D’autres éléments sont abordés dans l’arrêté national (contenu du cahier d’enregistrement, définition d’une Cipan et d’une dérobée, stockage au champ, calcul des temps de pâturage, fertilisation des légumineuses, …).
Ainsi, en septembre, il conviendra de scruter attentivement les arrêtés régionaux prévus qui préciseront les choses localement. A ce moment là il sera possible de mieux évaluer les implications, faibles ou éventuellement plus conséquentes, pour chaque élevage.
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