 Résultat moyen pluriannuel des coûts de production avant travail (€/1.000 l) (© DR)
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Quarante neuf exploitations laitières des Réseaux d’élevage de Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ont participé à la production de références régionales pour évaluer les
coûts de production du lait.
La méthode de calcul retenue, tout à fait reproductible dans d'autres régions, consiste à additionner les charges liées à la production laitière, l’élevage des génisses de renouvellement, la production de fourrages et de céréales autoconsommés.
Des clés de d’allocation permettent de répartir les charges entre les différents ateliers des exploitations diversifiées (lait, viande, culture).
Résultat, les 49 exploitations des Réseaux d’élevage de Nord-Pas-de-Calais-Picardie obtiennent un coût de production avant coût du travail proche de 300 €/1.000 litres sur 2007/2009, selon l'étude publiée sur le site internet de l'Institut de l'élevage,
Ce coût moyen est une référence tout à fait crédible, car il a été établi alors que les prix du lait collecté et de l'alimentation ont fortement varié durant les campagnes retenues pour l'étude des Réseaux d'élevage de Nord-Pas-de-Calais. En 2007 le prix du lait avait atteint des sommets. Deux ans plus tard, le secteur vivait sa plus grave crise depuis l'après-guerre avec un prix de base du lait collecté parfois inférieur à 260 euros pour 1.000 litres.
Les charges se décomposent en cinq postes principaux :
- L’alimentation : charges d’approvisionnement (concentré Amv, coproduits achetés, etc.) et charges d’approvisionnement des surfaces (engrais, semences, produits du traitement, etc.)
- Les frais d’élevage et de gestion.
- La mécanisation affectée à l’atelier lait.
- Les charges de bâtiments soit l’entretien, les amortissements, l’eau, l’électricité.
- Les frais liés au capital et au foncier (fermage, frais financier et autres charges supplétives affectés au lait)
Et la rémunération du travail
« Tout cumulé, il n’y a pas de différence significative entre les coûts de production selon les systèmes, qu’ils soient plutôt herbagers ou plutôt basés sur l’ensilage de maïs », indiquent les experts du Réseaux d’élevage. « Ce sont principalement les charges d’approvisionnement animaux et surfaces qui sont à adapter au contexte conjoncturel de l’année compte tenu de la forte volatilité des prix des intrants, tourteaux et engrais. En pratique, les postes les plus fréquemment améliorables à court terme sont l’alimentation et la mécanisation dans une moindre mesure. »
 Répartition des charges et des produits d'exploitation en euros pour 1.000 litres (© DR)
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D’après les Réseaux d’élevage, la rémunération du travail de l’éleveur dépend de la conjoncture de l’année, mais aussi de la productivité de la main d’œuvre (lait produit/ unité de travail). Celle-ci «
s’élève en moyenne à 240.000 litres par Unité de main d'oeuvre sur l’ensemble des exploitations étudiées ».
Coût de fonctionnement
Le calcul du coût de fonctionnement, autrement dit du prix de revient en incluant la rémunération du travail, permet d’évaluer la résistance à court terme de l’atelier face aux fluctuations de prix, ou d’évaluer la capacité d’investir.
Parmi les 49 exploitations des Réseaux d’élevage lait de Nord-Picardie, ce coût de fonctionnement sur 2007/2009 avec une rémunération de deux Smic/Umo varie de 295 € à 410 €/1.000l entre les exploitations les plus performantes (le 1/4 meilleur) et les moins performantes (le 1/4 restant) hors autofinancement. Ce coût « se calcule en additionnant l’ensemble des dépenses (charges courantes) et les besoins de trésorerie (prélevement privés, charges sociales, autofinancement), desquels on déduit les aides et les produits joint comme le produit viande », précise l’étude des Réseaux d’élevage.
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