Des bennes a fumier déplaçables
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Les digesteurs peuvent être associés à un cogénérateur pour produire de l’électricité vendue à Edf. Sinon, la chaleur émise sert à chauffer des bâtiments d’élevages (nurserie, porcs, volailles,…), des serres ou pourquoi pas des habitations. « Après trois à six semaines d’activité microbienne (selon la nature de la matière première), on obtient un digestat désodorisé, quasiment composté et n’ayant pas perdu d’azote par volatilisation. » Le digestat obtenu peut être stocké au champ ou directement épandu. Les bennes sont déplaçables avec une remorque polybenne.
![]() Les digesteurs sont reliés à un centre de commande auquel il est possible d'y adjoindre un cogénérateur pour produire de l'électricité. (© DR Erigène) |
Caler la production de chaleur avec le cycle de production des animaux
« Entre l’étude de projet, le raccordement électrique et la mise en place des modules sur le site, il faut environ neuf mois pour monter un projet de A à Z. Nos digesteurs devraient beaucoup intéresser les agriculteurs ayant également un élevage hors-sol, gros consommateurs de propane. Grâce aux digesteurs, il est par exemple possible de caler la production des méthaniseurs avec les besoins en chaleur d’une bande de poussins ou de porcelets. »
« Une idée simple, mais une véritable démarche scientifique, technologique et industrielle »Olivier Lespinard a su s’entourer de partenaires scientifiques pour réaliser son projet. L’université de technologie de Compiègne, l’institut agronomique de LaSalle Beauvais et la chambre d’agriculture de l’Oise ont rapidement intégré le projet soutenu par Oséo et la région Picardie. A Beauvais, Erigène possède son laboratoire d’essai de méthanisation en phase solide pour tester préalablement les matières qui entreront dans les digesteurs de leurs clients. |
« Le modèle de méthanisation allemand n’est pas adapté aux exploitations françaises »
![]() Le couvercle du digesteur se soulève à la fourche. La porte arrière s'ouvre pour vider le digestat. (© DR) |
La technique de méthanisation liquide est la plus répandue, mais elle ne s’adresse qu’aux producteurs de porcs ou de bovins sur lisiers. Ainsi, la grande majorité des exploitations françaises pratiquent l’élevage sur paille et n’a alors pas accès à la production de biogaz à la ferme.
Pour réellement développer la filière biogaz en France, il faudrait équiper les milliers d’exploitations bovines de 50 à 150 Ugb. »
Produire des engrais avec les digestats issus de la méthanisation liquideLa société française d’ingénierie en méthanisation Akaeno, a développé Enoferti, un procédé novateur pour transformer les digestats issus de la méthanisation en engrais minéraux. Ce procédé industriel a lieu sur le site de méthanisation. La solution Enoferti répondrait aux problématiques des régions en excédents structurels, en rendant optionnels les plans massifs d’épandage et/ou d'enfouissement des digestats grâce à l’exportation des éléments nutritifs. Cette technologie serait susceptible d’intéresser quelques grosses unités de méthanisation pour fabriquer des engrais azotés, phosphate diamoniques (18 / 46) et binaires (P et K) . |
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