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 Les graines de lin sont parfaitement assimilées par le porcelet et permettent d’améliorer les performances zootechniques de ce dernier et donc, de sécuriser le début du post-sevrage. (© Terre-net Média)
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En
élevage porcin, chaque
transition alimentaire est source de stress pour les animaux. Les porcelets n’échappent pas à cette règle. Ainsi, lors du sevrage, il est primordial de procéder avec beaucoup d’attention pour limiter les facteurs de stress. Mais le sevrage alimentaire constitue une étape par laquelle les porcelets doivent pourtant passer.Cette étape se traduit au niveau physiologique par une baisse des performances de croissance qu’il convient de surveiller. Pour limiter l’impact négatif de cette transition, différentes stratégies peuvent être envisagées pour tenter de diminuer ce stress.
Approche nutritionnelle
L’approche nutritionnelle constitue une voie d’entrée et plusieurs axes de diversification sont possibles. Tout d’abord, les éleveurs peuvent modifier la composition en acides gras du régime des porcelets, « et notamment en AG n-3 (Ndlr : acide gras à longue chaîne) comme l’Epa ou le Dha », précisait en février 2010 Mathieu Guillevic (Valorex), à l’occasion des 41e Jrp à Paris.
Ce qu’il faut retenir
L’apport de graines de lin extrudées dans l’aliment 1er âge du porcelet permet d’avoir une proportion plus élevée en acides gras jugés bons pour la santé, pouvant expliquer en partie les meilleures performances de croissance observées.
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Historiquement, ces acides gras spécifiques sont apportés par de l’huile ou de la farine de poisson. Mais compte tenu de la raréfaction de la ressource, de nouvelles matières premières végétales «
apportant ces acides gras précurseurs (Ndlr : Ala
) ont été envisagées ». Dans ce cadre, le lin constitue «
une alternative intéressante ».
Optimiser la digestibilité
En parallèle, le process industriel a été amélioré et permet aujourd’hui d’optimiser la digestibilité de ces matières grasses végétales, « grâce au traitement par cuisson-extrusion des graines de lin ».
Un essai a donc été lancé par Valorex, en partenariat avec l’Inra, pour valider l’intérêt «
d’un apport en graines de lin extrudées sur les performances de croissance des porcelets ». Des mesures ont donc été réalisées via des prises de sang sur deux lots de porcelets sevrés à 3 semaines, afin de déterminer la composition en acide gras du plasma, «
reflet du métabolisme des acide gras essentiels ».
- Le premier lot recevait avec un aliment témoin comportant 3 % d’huile de soja ;
- Le second recevait un aliment essai comportant 1,5 % d’huile de soja et 3,5 % de graine de lin TradiLin® extrudée sur support de blé.
La quantité d’Ala était 60 % plus importante (12,7 g/kg) dans l’aliment « essai » comparativement à l’aliment témoin (7,8 g/kg).
Une source efficace
Le poids des porcelets et leur consommation en aliments étaient suivis hebdomadairement durant l’essai de 21 à 42 jours d’âge. À la fin de l’essai, des prélèvements de sang ont été réalisés et le plasma récupéré afin d’extraire les lipides et de déterminer la composition en acides gras finale. « Cet essai met clairement en évidence que l’apport de graines de lin extrudées dans l’aliment 1er âge du porcelet est une source efficace en AG n-3 », résumait Mathieu Guillevic. En clair, les graines de lin sont parfaitement assimilées par le porcelet et permettent d’améliorer les performances zootechniques, « sécurisant ainsi le début du post-sevrage ».
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