 Déterminer les causes de la moindre expression des chaleurs (© Terre-net Média) |
Pour les exploitations laitières, la détection des chaleurs reste la clé de voute de la productivité de l’élevage. La définition du moment optimal d’insémination est en soi la meilleure garantie pour intervenir au moment opportun, et optimiser les ratios de rentabilité de l’élevage. Mais, une vache n’exprime pas toujours clairement ses chaleurs, pour autant que l’éleveur passe suffisamment de temps à observer le troupeau pour les détecter.
Le signe de chaleur le plus flagrant reste bien entendu l’acception du chevauchement par la vache. Mais certains animaux extériorisent plus faiblement les symptômes de chaleur.
Inséminer dans les 12 heures
Lors de la sécrétion de l’hormone des chaleurs (œstrogène), le comportement de l’animal est en effet modifié : ainsi, il n’est pas rare d’observer plus de beuglement, les animaux sont également plus agressifs et agités. En outre, les vaches posent plus facilement leur tête sur leurs compères et cambrent le dos. À son paroxysme de sécrétion d’œstrogène, la vache restera alors immobile lors de son chevauchement.
Cette étape marque le début des chaleurs principales et l’éleveur dispose alors d’une douzaine d’heures pour inséminer la vache. En effet, le meilleur moment pour inséminer commence 12 heures après le début des chaleurs principales (acceptation du chevauchement) et se termine 24 heures après le début des chaleurs principales. Le moment idéal pour inséminer s’étend donc sur 12 heures.
Réflexe d’immobilisation
Mais les choses ne sont pas toujours si simples : en effet, certaines vaches n’acceptent le chevauchement que pendant un très court laps de temps, voire par intervalles. Des études montrent par ailleurs une tendance à la baisse de l’expression extérieure de ces signes, certaines rapportant même que « dans le meilleur des cas, la période d’acceptation du chevauchement dure entre 15 et 18 heures, la vache est montée en moyenne neuf fois pendant les chaleurs, avec des intervalles importants, et l’acte de monte dure en moyenne quatre secondes ». Dans ces conditions, l’éleveur peut donc louper ce réflexe d’immobilisation.
Dans ces conditions, il est donc recommandé aux éleveurs de passer environ 45 mn par jour à observer le troupeau en dehors des travaux (en trois ou quatre fois), pour maintenir la fécondité du troupeau. Cette attention doit être intensifiée en fin de saison d’insémination, la majorité des vaches étant alors gestantes et s’intéressent donc moins aux autres animaux.
Enfin, l’environnement et des problèmes d’acidose peuvent venir perturber ce fragile équilibre (lire ici).
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine