L'acidose en question

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L'acidose en question

Le signe de chaleur le plus flagrant reste bien entendu l’acception du chevauchement par la vache. Mais certains animaux extériorisent plus faiblement les symptômes de chaleur. En outre, l’environnement et des problèmes d’acidose peuvent venir perturber ce fragile équilibre.


« Une ration avec une bonne structure, le respect des règles essentielles
lors de la distribution de concentrés et une bonne qualité du fourrage
de base améliorent en général le déroulement des chaleurs. »
 (© Terre-net Média)

L’environnement dans lequel est placé la vache peut influer sur l’expression des signes extérieurs de chaleur : l’animal placé dans de mauvaises conditions aura en effet moins tendance à s’extérioriser si le climat de l’étable ne lui convient pas (température ambiante supérieure à 30°C), si la vache est stressée ou blessée (maladie des onglons), si la luminosité est insuffisante… Ainsi, les vaches montreront plus facilement qu’elles sont en chaleur dans un bâtiment de température ambiante comprise entre -5°C et +20°C.

Mais la cause de chaleurs silencieuses peut également être d’ordre sanitaire. Ainsi, il est reconnu qu’une acidose de la panse, latente ou chronique, peut conduire à l’apparition de chaleurs silencieuses. Cette réaction vient du fait que l’acidose conduit à un bilan énergétique négatif, les follicules n’étant alors plus capable de produire suffisamment d’œstrogène. Dans ces conditions, certaines vaches ne montreront aucun signe, d’autres ne produiront que très peu de glaire ou n’auront que de légers saignements…

Petites vérifications de routine

Si la fécondité du troupeau se détériore, l’éleveur peut alors contrôler le fonctionnement de la panse pour établir la présence d’une acidose. Il lui suffit de mesurer le taux de matière grasse du lait, de vérifier la consistance des selles et l’activité de rumination des vaches. En effet, en cas d’acidose, on observe un abaissement du pH du rumen (pH compris entre 5 et 5,5) lié à l’augmentation d’acide lactique. Par ailleurs, le TB ne doit pas descendre en dessous de 38 et dans tous les cas, il doit être supérieur au TP (cas d’acidose aigue sinon). La chute d’appétit, et donc de la rumination, est également un signe annonciateur. Enfin, en cas d’acidose, l’éleveur peut observer la présence importante de grains de maïs et de fibres dans les bouses par simple tamisage.

Une ration avec une bonne structure, le respect des règles essentielles lors de la distribution de concentrés et une bonne qualité du fourrage de base améliorent en général le déroulement des chaleurs.

Eviter de manipuler trop les ovaires

Attention enfin aux contrôles intempestifs des ovaires : en effet, cet examen est souvent préjudiciable et perturbe l’ovaire durant les chaleurs, ce qui a pour effet de réduire le taux de fécondation en déplaçant le pavillon du follicule au cours de l’examen. Dans la mesure où il faut plusieurs heures pour qu’il se repositionne correctement, cela peut alors altérer la fécondation si cette dernière à lieu pendant cette période. Dans ce cas, l’ovule tombe dans la cavité abdominale au lieu d’être orientée vers les trompes utérines.
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