La paratuberculose bovine

Il s’agit d’une bactérie Mycobacterium paratuberculosis, ce bacille est très résistant dans le milieu extérieur et difficile à combattre avec les désinfectants.

L'infection Elle est précoce et persistante. Le veau se contamine durant les premières semaines de sa vie, il peut rester porteur du bacille toute sa vie, mais parvenir à limiter la multiplication et ne pas l'excréter. Au contraire, lorsque l'infection n'est pas maîtrisée, les signes cliniques apparaissent mais qu'au bout de 2 ans en moyenne.

Quand doit on suspecter cette maladie ?

Lorsque l'amaigrissementest suivi d'un ramollissement des bouses ou d'une diarrhée intermittente puis constante sans diminution de l'appétit.Mais la diarrhée peut aussi cesser puis reprendre plus tard , voir lors duvêlage suivant.

En cas de naissance d'un veau anormalement chétif

Lorsqu’un troupeau connaît beaucoup de troubles infectieux et qu'il comporte quelques vaches maigres.

Les bouses sont très abondantes, émises souvent en jet ne contenant rien d'anormal au niveau visuel (sang, mucus, fausses membranes).

Un amaigrissement est souvent observé avantla diarrhée. La fonte des graisses corporelles et des muscles est marquée aboutissant en fin d'évolution à des «squelettes ambulants»,puis la mort.Mais l'appétit est toujours conservé, la vache a tendance à boire plus fréquemment. L'apparition de la maladie est favorisée par une diminution des défenses immunitaires.

Elles sont à rechercher au niveau decertaines parties de l’intestin.Dans les cas avancés, la muqueuse intestinale s'épaissit prenant une couleur blanchâtre. C'est pourquoi, on parle quelquefois de la maladie du Boyau blanc.

Le diagnostic:

Le diagnostic reste très délicat, car d'autres maladies présentent les mêmes symptômes, notamment en cas d'amaigrissement et de diarrhée constante, il faut d'abord songer au parasitisme (douve ou strongles digestifs).

Les animaux cliniquement atteints sont dépistés par bactérioscopie, avec confirmation par examen des lésions à l'autopsie.Pour les animaux n'excrétant pas assez de bacilles dans les bouses, on utilise des méthodes sérologiques pour rechercher les anticorps dans le sang. Une 3ème méthode dite PCR (polymerasechain reaction) constitue une alternative aux deux précédentes car plus performante.

Les mesures sanitaires:

Contrôle de la maladie:

- Elimination des vaches excrétrices

Il convient d’éliminer les animaux excréteurs de virus mais qui n’extériorisent pas pour autant la maladie avec symptômes d’amaigrissement et diarrhées. Le dépistage des animaux excréteurs se fait par analyse des bouses. Les animaux positifs seront éliminés alors qu'ils sont encore en bon état car on sait que lorsqu’ils présentent les symptômes cliniques, l'amaigrissement est irréversible, la vache malgré son appétit continuera de maigrir avec pour seule issue la mort. Donc autant la faire partir avant.

Séparation des veaux

Les nouveau-nés doivent être séparés de leurs mères dès la naissance pour éviter une contamination. Le colostrum devra être dépourvu de souillures.

Vaccination:

Possible sur les jeunes veaux mais après autorisation du directeur des services vétérinaires. Cette vaccination n'empêche pas la contamination mais limite l'excrétion des animaux contaminés et supprime chez eux le risque de voir évoluer la maladie clinique.

Pourquoi par prévention élimine t'on les veaux issus des mères infectées ?

En élevage laitier, lorsqu'il s'agit de cas isolé, on élimine les vaches présentant des signes cliniques(diarrhée) ainsi que la descendance par sécurité.

Cycle fécal-oral

Le veau s’infecte à partir des bouses, et à moindre degré à partir du lait surtout en élevage allaitant. Mais le veau peut également être contaminé pendant la gestation.Cette probabilité de transmission mère-foetus,et vache-veau augmente d'autant plus que la mère est excrétrice (notamment lorsqu'elle présente les signes de maigreur et de diarrhées).

Lorsque les manifestations cliniques atteignent plusieurs individus, la recherche des individus excréteurs est à mettre en place après avis du vétérinaire traitant.

Après élimination de l'individue xcréteur, une désinfection du sol et bas de murs est nécessaire pour combattre le bacille. En efficacité reconnue, il faut rester aux méthodes traditionnelles:crésyl à 3% ou formol à 5%, tous deux tuent le bacille après 10 mn de contact. L'efficacité de ces produits est maximale si les surfaces traitées ont été auparavant nettoyées.