Des locaux et du matériel bien conçu

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Laiterie, tailles de la laiterie et du tank, ventilation, écoulement des eaux, murs et plafonds, installation électrique, aire de couchage, circulation des animaux, entrées et sorties d'air: autant d'éléments capitaux pour l'élevage. Conseils pratiques du BTPL pour des locaux et du matériel bien conçu...

Des dimensions variables selon la taille du tank

La surfaceminimale pour la laiterie est de 25 m². Si besoin, il peut être à proximitéd'un vestiaire et un local de stockage pour éviter l'encombrement de lalaiterie. Au delà de cette dimension minimale, la dimension sera à adapterdirectement à la taille du troupeau et donc à la taille du tank (cf. tableau).Le tank prend à lui seul une certaine surface au sol à laquelle il faudralaisser 70 cm d'espace libre autour (surface fonctionnelle du tank). Cetteespace libre doit être d'au moins un mètre si l'on place le tank contre unmur.

La laiteriecontient cependant d'autres éléments que le tank. La surface globale de lalaiterie pourra alors être de 30 à 35 m² pour un troupeau de moins de 50vaches laitières et de plus de 35 m² au-delà.

La hauteur dela laiterie sera également conditionnée par la dimension du tank et du matérielde traite. Celle-ci sera de 2,80 m minimum.

Enfin, la porte d'entrée sera d'une hauteur de 2,5 m et de 2 m de large au minimum. Cette dernièresera également en lien avec la taille du tank (cf. tableau).

Volumes et dimensions des tanks

Volume

(l)

Longueur

(m)

largeur

(m)

Surface réelle du tank (moyenne en m²)

Surface fonctionnelle du tank** (m²)

2 000 l

2.8 à

3.3

1.25 à

1.5

4.2

12.3

4 000 l

3.3 à

3.5

1.8 à

1.9

6.3

15.6

6 000 l

4.4 à

3.9 + 0.7*

1.9 à

2.0

8.8

19.8

8 000 l

3.4 + 0.7* à

4.5 + 0.7*

2.1 à

2.4

10.5

22.1

*

longueur du groupe frigorifiqueséparé de la cuve (variable selon le constructeur).

**

surface du tank plus 70 cm autour.

(Sources Delaval, Serap)

La ventilations'adapte à la saison

Lorsque legroupe du tank est dans la laiterie, deux ouvertures diamétralement opposéesdoivent être prévues. La première sera disposée à proximité du condenseuren position basse (à 20 cm du sol). Elle permettra l'entrée d'air frais etsera d'une dimension égale à la surface du condenseur. Enfin, elle seragrillagée pour éviter l'entrée d'animaux. La seconde ouverture disposée enposition haute aura de préférence la possibilité de varier son ouverture enfonction des saisons (ex : fenêtre battante).

Des écoulements des eaux qui facilitent le nettoyage

Le sol doitavant tout être lisse et facilement nettoyable. Les deux principaux matériauxutilisés sont une chape lisse en ciment (+ produit anti-acide) ou un carrelageantidérapant.

Le nettoyage etl'écoulement des eaux seront également facilités avec une légère pente de 1à 3 % qui se dirige vers la porte. On peut également prévoir des évacuationsspécifiques pour la machine à traire et le tank. Il est donc important deconnaître la position de ces matériels avant même de couler la chape du sol(on peut également prévoir l'alimentation en eau et électricité du tank au mêmetitre que les évacuations).

Les murs et plafonds étanches, lisses et lavables

Comme le sol,les murs doivent être lisses et résistants mais également de couleur clairepour avoir un maximum de luminosité. Différents matériaux existent avec descoûts variables au m². Le matériau le plus simple est l'enduit lisse.Celui-ci reste le moins cher mais pour une meilleure fonctionnalité, il est préférablede le recouvrir d'une peinture Epoxy ou Polyuréthane. Pour un coût légèrementsupérieur, des revêtements plastiques peuvent être utilisés aussi bien en rénovationqu'en construction neuve. Enfin, le carrelage reste un matériau plus onéreux,d'autant plus qu'il nécessite l'application d'un enduit au mur.

Le plafondd'une laiterie doit avant tout être propre et étanche à la poussière. Commeles murs, sa couleur sera claire de préférence. Il doit être résistant à lacondensation et éventuellement isolant thermique. Les coûts des matériaux quel'on peut utiliser sont également variables. D'une part, ils pourront être enbois (panneau de particules ou contreplaqué) avec les inconvénients de ne pasisoler thermiquement et de mal résister à la condensation. D'autre part, lesmatériaux plastiques sont disponibles avec des coûts comparables ou légèrementsupérieurs au bois. Ces matériaux résistent bien à la condensation etpeuvent être isolant (polystyrène extrudé, laine de roche protégée).

Une installation électrique conforme aux normes

Le système électriquedoit être équipé d'un différentiel et d'une interconnexion de toutes lesmasses à une prise de terre efficace. L'éclairage doit permettre une bonnevisibilité du tank, côté pompage et du matériel de traite. L'interrupteurcommandant l'éclairage sera disposé à proximité de la porte extérieure.

2)Le logement des vaches laitières : un lait de bonne qualité passe par desanimaux propres et en bonne santé.

Les bâtimentsdes vaches laitières doit aujourd'hui répondre à des besoins multiples quisont liés à l'environnement, l'économie, l'éleveur et aux animaux.

Des contraintestrop fortes sur certains de ces facteurs (manque de main d'œuvre, sureffectifd'animaux…) peuvent avoir un rôle néfaste sur l'état des animaux et doncsur la qualité du lait.

Une aire de couchage propre et confortable

Une vache laitière reste couchée en moyenne 10 à 12 h par jour. Pour exprimer tout son potentielde production, elle a besoin d'une zone de repos propre, confortable et d'unedimension suffisante.

La dimension nécessairepar vache est de 6 à 8 m² de couchage selon son niveau de production. Cesdimensions déterminent la véritable aire de repos des animaux. Celles-ci necomprennent donc pas les litières piétinées autour des râteliers,abreuvoirs, auges ou sorties de salle de traite. Lorsque la surface par animalest suffisante, la litière pourra se maintenir suffisamment propre d'unpaillage à l'autre. Par contre, un salissement prématuré des litières vaprovoquer une augmentation du nombre de mammites favorisées par une litièresale et humide (mammites à Entérobactéries, Streptocoques ubéris,Streptocoques fécaux) et la contamination du lait par des germes et sporesbutyriques. Une surface de couchage trop petite peut entraîner des blessuresdes trayons avec les complications qui en résultent. On veillera également àl'absence d'humidité sous la litière par un drainage de l'aire de couchage.

L'entretiend'une aire paillée se fait avant tout par un paillage régulier (1 à 2 foispar jour). La quantité de paille peut aller de 6 à 8 kg/vache/jour voireau-delà dans le cas d'une surface sous dimensionnée. Cette quantité peut êtreramenée à 3 kg en moyenne dans le cas de stabulation à logettes.

Le curage del'aire paillée doit être effectué tous les 1 à 2 mois et demi. Dans le casdu sous-dimensionnement de l'aire paillée, il est important de curer plussouvent pour éviter une élévation trop importante de la température de lalitière en lien avec un fort paillage.

Une circulationfacile des animaux

La dimension etla bonne disposition des aires d'exercices concourent également à laproduction de lait de qualité. Avant tout, la dimension de l'exercice devra êtresuffisante pour permettre une bonne circulation des animaux (4 à 5 m²/vache).Cette bonne circulation permet aux animaux de ne pas se bousculer lors de l'accèsà l'auge et d'avoir donc un rythme de vie des animaux plus sain. Les vachesseront ainsi mieux réparties sur leur aire de vie et maintiendront le paillageplus propre.

L'aired'exercice devra être raclée 1 fois/jour voire 2 fois dans le cas d'un bâtimentlogette. Les raclages devront être d'autant plus fréquents que l'aired'exercice est sous dimensionnée pour éviter les souillures sur les mamellesdes vaches. Ces souillures pouvant être une cause directe d'une contaminationen spores butyriques ou en d'autres germes.

Des entrées etsorties d'air suffisantes

Les animaux éliminentconstamment de l'eau, du gaz carbonique, de l'ammoniac, du méthane… Parexemple, en moyenne, une vache rejette 11 litres d'eau par jour sous forme devapeur.

L'humidité étant propice au développement des micro-organismes, celle-ci doit être évacuée par une bonne ventilation.

Cette ventilation pourra être réalisée naturellement grâce à la combinaison d'entrée et de sorties d'air.

Les entrées sesituent dans les murs à 2 m au-dessus du sol des animaux. Les sorties sont àun niveau supérieur aux entrées : dans le toit (faîtière ou cheminée). Lessurfaces optimales d'entrée et de sorties d'air pour les vaches sont de 0,15 m²(entrée libre avec façade ouverte = sortie faîtage) par vache logée.

Ces surfacesdoivent être ensuite recalculées en fonction du type de bardage utilisé (cf.tableau).

Entrées d'air pour une vachelogée

(bâtiment semi-ouvert)

Surface nécessaire par vache

(m²)

Hauteur pour une largeur équivalente à une place à l'auge (70–75 cm) (m)

Bardage bois

- planche 100 mm

- espace 16 – 20 mm

0.86

1.20

Filet brise-vent

0.20 à

0.80

0.30 à

1.15

Tôle perforée

0.70 à

0.87

1.00 à

1.25

Sorties d'air pour une vache logée

Largeur faîtière (cm)

10

15

20

Longueur nécessaire de faîtière par vache (m)

1.50

1.00

0.75

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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