Si l’élevage des génisses conditionne l’avenir du troupeau, c’est la sélection de celles qui sont mises à la reproduction qui détermine son progrès génétique. Comment les choisir ? Les vétérinaires des groupements techniques de vétérinaires ont passé en revue les critères de sélection au cours du Breizh Vet Tour, qui a eu lieu en Bretagne au mois de décembre 2023.
Différents critères sont à prendre en compte pour choisir les génisses qui seront mises à la reproduction. Quel phénotype est recherché pour quels objectifs, comment éviter la consanguinité, comment utiliser la génomique…
Choisir le bon schéma génétique
Il n’y a pas de voie unique dans l’élaboration d’un schéma génétique mais au contraire plusieurs possibilités. À chacun de choisir celle qui correspond à ses objectifs.
Par exemple, en Prim’holstein, cinq phénotypes de conformation sont possibles :
- Concours
- Production intensive
- Robot
- Longévité
- Pâturage
Et deux phénotypes de production :
- Lait destiné à la laiterie
- Lait destiné à la transformation
Critères de sélection des génisses
Il est possible de combiner plusieurs critères pour la sélection des génisses :
La morphologie
- Les aplombs
- Le développement squelettique…
La fertilité
- La maturité sexuelle doit être vérifiée si aucune chaleur n’a été vue à 15 mois.
- Le volume ovarien est lié à la fertilité future de l’animal. Il peut être contrôlé, par exemple, par le vétérinaire.
- La distance anus – clitoris à 14 mois doit être inférieure à 11 cm.
- Lorsqu’il est possible de le connaître, la fertilité de la génisse est proportionnelle au périmètre scrotal du père.
Étudier la généalogie
Connaître les lignées souches et la généalogie des génisses est un outil indispensable pour décider lesquelles seront mises à la reproduction.
Cela permet aussi de limiter la consanguinité et d’éviter les anomalies génétiques.
La génomique permet de savoir, dès le sevrage, quel est le potentiel d’une génisse. L’examen doit être pratiqué au moins deux mois avant la première IA, soit sur l’ensemble des animaux, soit sur ceux qui sont identifiés comme « moyens » génétiquement.
L’intérêt
- Identifier les tares génétiques indésirables
- Identifier les tares génétiques d’intérêt (le sans corne, par exemple)
- Déterminer la sensibilité à la paratuberculose
- Corriger les erreurs de filiation et obtenir des valeurs de consanguinité plus affinées
Les limites du procédé
- Le système n’est pas universel
- La génomique ne rend pas compte de l’effet ferme et de l’épigénétique
- Le coefficient de détermination est de 60 à 65 % sur les taureaux européens avec aucune fille confirmée.
Grâce à la combinaison de tous ces critères, il est possible non seulement de garder les meilleurs animaux mais aussi de donner la direction souhaitée à son troupeau, tout en limitant la consanguinité.
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