Le milk bar ne modifie pas les performances de croissance. Mais généralement, l’utilisation de la tétine restreint le risque de contamination par des germes.
Le mode de distribution du lait, au seau ou à la tétine milk bar, n’a pas d’impact sur les performances de croissance des génisses. Tels sont les résultats d’une étude réalisée par l’Institut de l’élevage en 2013-2014 et 2014-2015. L’essai a porté sur 95 génisses holsteins réparties en deux lots (seau ou milk bar) et sevrées à huit semaines. Après un apport de 4 litres de colostrum, toutes ont reçu la même quantité de lait entier, en deux repas par jour, et le même concentré : 30 % de colza, 70 % de maïs grain entier et 20 g de minéral. Puis, en post-sevrage, elles ont toutes reçu une ration à base de foin de prairies naturelles, complété par le concentré fermier.
Résultats : pendant la phase lactée, les deux lots ont consommé la même quantité de lait (241 litres) et de concentré (36 kg), pour une croissance et un poids au sevrage similaires, soit 84 kg pour le lot sans tétines et 83 kg avec. Le poids à 6 mois d’âge est respectivement de 200 et 204 kg. Seule la durée de la buvée se différencie : les génisses ont mis plus de temps à téter avec le milk bar (10,3 minutes, contre deux sans tétine). Le temps de distribution et de lavage est également plus long. Mais la réduction du temps de travail ne doit pas être un argument en faveur de la buvée. En effet, un essai réalisé par le GDS 76 montre l’intérêt sanitaire de la tétine.
« Dans le cadre d’une étude sur la paratuberculose, nous avons observé le comportement des veaux en lien avec le mode de distribution du lait, indique Éric Méens, vétérinaire conseil du GDS. Nous avons notamment chronométré les comportements de léchage selon que les veaux étaient allaités au seau, à la tétine ou au Dal. »
Constat : les veaux nourris au seau ont un comportement aberrant tout de suite après la buvée. Ils tètent leurs congénères, puis lèchent leur environnement. Le recours à la tétine supprime ces comportements, à condition de laisser la tétine à disposition 30 min après la distribution. Au Dal, ces comportements sont aussi sensiblement réduits. « Les bénéfices de la tétine sont d’abord sanitaires : même si le nombre d’exploitations enquêtées (22) est limité, dans les élevages faiblement contaminés, nous avons pu établir une corrélation entre la baisse de prévalence de la paratuberculose et l’utilisation de la tétine. » La maladie étant transmise par des bacilles issus des matières fécales, on peut donc extrapoler ce résultat à tous les risques de contamination par des pathogènes digestifs présents dans l’environnement. Le réflexe de succion associé à la tétine favorise par ailleurs la fermeture de la gouttière œsophagienne et une buvée plus lente. Un moyen de prévenir les diarrhées nutritionnelles : « Une mauvaise fermeture de la gouttière va de pair avec les buvées trop rapides. Du lait passe dans le rumen où il fermente », dit Éric Méens.
Enfin, en répondant aux besoins physiologiques du veau, la tétine participe au bien-être animal.
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