À la clôture de l’hiver 2021, les élevages allaitants suivis depuis 2015 par l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries, réalisé par l’Idele et la CNE, connaissaient globalement une hausse de l’excédent brut d’exploitation, tiré par l'augmentation du produit brut, malgré l'élévation des charges. En parallèle, les annuités sont en légère augmentation dans les trois zones étudiées (Grand-Ouest, bassin allaitant, Montagne).
Le revenu disponible augmente de façon insuffisante
Dans les trois zones, le revenu disponible par Unité de travail humain familial (UTHf) était en progression, mais « quelle que soit la zone, il demeurait insuffisant, atteignant 15 800 € annuels par UTH familiale (en moyenne toutes zones) », explique l’institut de l’élevage. Il évolue à peine d’1 % dans le Grand-Ouest, atteignant 11 000 €/an/UTHf, progresse de + 7 % en Montagne, à 16 000 €/an/UTHf, et de + 4 % dans le bassin allaitant, s’élevant à 18 000 €/UTHf.
Les prélèvements privés restent très restreints, à 14 500 €/UTH en moyenne, et seuls les éleveurs de la zone Montagne parviennent à dégager une marge de sécurité. En parallèle, les investissements sont en baisse dans le Grand-Ouest et en Montagne, mais ils progressent dans le Bassin allaitant.
15 % d’exploitations en situation critique
Les élevages en situation critique, c’est-à-dire endettés et sans trésorerie, représentent en moyenne 15 % des exploitations suivies, mais on constate d’importantes disparités selon les zones. Ainsi, c’est dans le Grand-Ouest que l’on trouve le plus d’exploitations en difficulté, avec 29 % des élevages allaitants endettés et à trésorerie négative, tandis que dans le Bassin allaitant, cette proportion s’abaisse à 8 % des éleveurs. C’est en montagne que la proportion d’éleveurs peu endettés est la plus importante (60 %).
Pour ces 15 % d’exploitations à trésorerie nette globale négative, la situation financière restait sévèrement impactée : leurs dettes court-terme étant plus de 2,5 fois supérieures à la moyenne (toutes exploitations), explique l’Idele. D’une façon générale, la trésorerie reste insuffisante dans le Grand-Ouest et le bassin allaitant, malgré une légère amélioration.
« Pour les exploitations en difficultés, encore plus que pour les autres, les impacts des sécheresses de 2018, 2019, et 2020 cumulées entraînent toujours des conséquences techniques, économiques et financières, malgré la récolte fourragère quantitative de 2021 », souligne l’étude, qui rappelle également que pour tous les élevages, « la hausse globale des charges (matières premières alimentaires, énergétiques, mécaniques…) initiée début 2021 et poursuivie tout 2022, ne sera pas sans conséquence sur les trésoreries ! ».
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