
Prévention. Assurer une propreté du robot et de son environnement est indispensable pour éviter les contaminations. En entretenant au mieux son matériel, l’éleveur prévient également les incidents mécaniques, parfois à l’origine de troubles sanitaires contractés pendant la traite.
«N égliger la propreté de son installation de traite, c’est prendre un risque de contamination croisée par des bactéries qui se diffuseraient alors à tout le troupeau, rappelle Patrice Guillet, référent traite chez Littoral Normand. Et les problèmes peuvent se propager très rapidement, en particulier avec un robot qui réalise entre 120 et 150 cycles chaque jour. » Patrice Guillet demande donc toujours aux éleveurs d’assurer une propreté irréprochable de la stalle et de tous les éléments qui se situent dans un rayon de 3 mètres autour de la mamelle de la vache. « Si l’hygiène du sol et des équipements est primordiale, les soins apportés à la surveillance et à l’entretien du matériel le sont tout autant. »
Moins de stress pour l’éleveur
Un dysfonctionnement technique peut en effet perturber les procédures de nettoyage et de désinfection, avec une augmentation du risque de troubles sanitaires. « De même, si les manchons ont tendance à tomber par terre trop souvent, ils risquent d’être souillés par de la bouse. » Les enjeux d’un nettoyage soigné sont multiples : meilleure santé du troupeau, préservation de la qualité du lait et moins de stress pour l’éleveur si le matériel fonctionne correctement, sans alarme intempestive. Pour l’hygiène globale du robot et de son environnement, installateurs et conseillers recommandent de procéder à deux nettoyages quotidiens, à l’eau claire, du matériel, des sols et des murets dans l’aire d’attente et dans la zone éleveur. Un tuyau d’arrosage équipé d’un pistolet douchette suffit généralement. Le nettoyeur haute pression est à bannir car il risque, à l’inverse, d’introduire de l’eau dans les composants et de créer des problèmes à long terme. Matin et soir, l’éleveur profitera de ce lavage pour jeter un œil sur la propreté de certains équipements plus sensibles. En effet, malgré les bonnes performances des robots de traite et leur haut niveau d’automatisation, il subsiste toujours des zones où le nettoyage n’est pas parfait. C’est donc à l’éleveur de vérifier que tout fonctionne bien (voir les recommandations spécifiques des techniciens Lely et Delaval pages suivantes).
Suivre les consommations
En observant un cycle de traite complet, il s’assure alors que toutes les étapes sont réalisées sans incident et que le matériel est en bon état. « Les robots sont bardés de capteurs et d’alarmes très performants, ajoute Patrice Guillet. Mais certains incidents mineurs passent encore inaperçus ou ne déclenchent pas systématiquement d’alertes. Si un flexible est abîmé par exemple, il se peut que le produit de désinfection coule par terre. Cet examen visuel est aussi l’occasion d’éliminer des résidus de paille, de lait ou de bouse potentiellement collés aux manchons par exemple. »
Même consigne d’hygiène du côté des seaux récupérateurs de lait destinés aux veaux et aux laits écartés. Les récipients et la zone de stockage doivent être maintenus le plus propre possible en permanence. Il est important de laver les seaux après chaque usage et de les égoutter complètement pour éviter le dépôt de salissures.
Autre recommandation importante, s’assurer que le robot utilise les bonnes quantités de lessive et de désinfectant.
La première précaution consiste à inscrire sur chaque bidon la date de sa mise en place pour suivre facilement la consommation réelle de produit. Quand le niveau est visible depuis l’extérieur, il est utile de tracer régulièrement un trait au feutre sur le bidon en inscrivant la date. Ce suivi permet de visualiser facilement la consommation réelle. « Toutes ces consignes figurent dans une fiche remise au moment de l’installation, à plastifier et à afficher bien en vue près du robot, souligne Patrice Guillet. Concernant le matériel, je déconseille aux éleveurs de chercher à prolonger la durée de vie des manchons. Ils sont conçus pour un certain nombre de traites et, au-delà, ils peuvent s’abîmer et porter atteinte à la mamelle de la vache. »
Réaliser un contrôle Optitraite annuel
Côté entretien, il invite les propriétaires de robot à réaliser chaque année un contrôle Optitraite en complément du contrat de maintenance de la marque. Les techniciens s’aperçoivent régulièrement qu’un matériel que l’éleveur pensait conforme ne fonctionne pas correctement avec, parfois, des pulsations irrégulières dues à des tuyaux en mauvais état. La réserve de vide n’est pas toujours suffisante non plus, si bien qu’en cas de branchement défaillant, les manchons peuvent tomber plus facilement. « Tous ces incidents techniques favorisent les contaminations. Seul un entretien régulier et approfondi permet de les éviter. »
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