« Une centaine d'élevages participera jusqu'à la fin mai 2025 à une expérimentation destinée à identifier et évaluer des mesures de prévention sanitaire (biosécurité) spécifiques à l'élevage en plein air », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Ces derniers mois, ces exploitations ont souffert de l'obligation de claustrer les volailles d'extérieur pour éviter la diffusion de l'influenza aviaire. Certains éleveurs craignent même « la mort » de ce mode d'élevage et réclament des adaptations.
Animée par la fédération associative pour le développement de l'emploi agricole et rural (FADEAR), cette expérimentation qui vise à analyser les risques et l'efficacité des mesures de sécurité sanitaire pourra aboutir à « des adaptations de la réglementation si nécessaire ». Elle sera encadrée par les scientifiques de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), mais aussi d'organismes de la filière comme l'Institut technique de l'aviculture (Itavi) ou l'Institut du porc (Ifip).
En collaboration avec les syndicats et chambres d'agriculture, les fermes pilotes seront sélectionnées en septembre 2023 et l'expérimentation s'achèvera le 31 mai 2025. Elle sera financée par une somme de 700 000 euros issue du programme France relance.
La France a observé une « endémisation » du virus parmi la faune sauvage locale alors qu'auparavant, il se répandait plutôt par les oiseaux migrateurs, justifiant selon l'Anses une mise à l'abri pour limiter les contacts. Le gouvernement avait décidé de confiner les volailles de plein air en novembre 2022, avant d'alléger les restrictions en avril.
La Confédération paysanne et le Modef, troisième et quatrième syndicats agricoles, s'opposent à cette obligation et demandent à être mieux associés aux directives et protocoles sanitaires. Ils plaident aussi pour la mise en place d'un « principe de protection » de l'élevage de plein air pour éviter son « effondrement ».
Parmi les autres menaces pour l'élevage en France, la peste porcine africaine, une maladie virale mortelle pour les porcs, circule actuellement en Europe et dans des pays voisins de la France comme l'Italie, où des cas ont été détectés dans des élevages en mai dernier.
350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : une ferme laitière grand format où il fait bon vivre
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
L’huile de palme est à manier avec précaution
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
Subventions aux agroéquipements : « il faut arrêter la perfusion » juge la FNEDT
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?