La brusque flambée des contaminations d'élevages par la grippe aviaire dans le Grand Ouest, principalement en Vendée, impose l'abattage de millions de volailles pour « assainir la zone », a indiqué vendredi le ministère de l'Agriculture à la presse.
Actuellement, « on a éliminé environ 1,2 million d'animaux et on estime qu'on a encore trois millions d'animaux qui restent à abattre » dans le Grand Ouest.
L'ampleur de cette crise dépasse d'ores et déjà celle de l'an dernier, surtout circonscrite au Sud-Ouest. Près de 500 foyers avaient été recensés dans des élevages et 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, abattues. Cette année, 611 foyers en élevages étaient comptabilisés au 10 mars, selon le ministère.
?? Réunion de suivi Influenza aviaire avec les professionnels et élus concernés par l’épizootie dans les Pays de la Loire.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) March 11, 2022
L’Etat continuera à répondre présent pour endiguer la propagation de l’épizootie, trouver des solutions et indemniser les éleveurs touchés. pic.twitter.com/TwT1iBsc2A
Plus de quatre millions de volailles avaient été abattues avant même que les contaminations ne se multiplient depuis fin février dans le Grand Ouest, déclenchant une nouvelle campagne d'abattages massifs.
« Les moyens d'élimination mais aussi de stockage en attente d'élimination (...) sont progressivement augmentés pour faire face aux besoins », a fait savoir le cabinet du ministre de l'agriculture.
La situation est surtout critique en Vendée où le nombre de foyers a bondi en quelques jours : de 74 dimanche à 187 au dernier bilan.
?? Réunion de suivi Influenza aviaire avec les professionnels et élus concernés par l’épizootie dans les Pays de la Loire.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) March 11, 2022
L’Etat continuera à répondre présent pour endiguer la propagation de l’épizootie, trouver des solutions et indemniser les éleveurs touchés. pic.twitter.com/TwT1iBsc2A
La zone comporte de nombreux élevages de volailles, dont certains considérés comme « stratégiques » car produisant des animaux servant à la reproduction. Sont aussi présents des couvoirs, « vraiment clés pour la reprise d'activité dans quelques semaines quand on aura assaini la zone », relève le ministère. Un couvoir a déjà été contaminé, « tous les autres sont protégés et l'objectif, c'est de créer une zone tampon tout autour des couvoirs pour préserver nos capacités productrices pour l'avenir », poursuit cette source.
« On va avoir des pertes économiques phénoménales qui sont prises en charge tout ou partie par l'État. Malgré tout, il y aura des coûts de dégâts collatéraux, un manque de production (de volailles, ndlr) dans les semaines à venir qui va être certain », prévoit Christophe Labour, président de la section volailles du syndicat agricole FNSEA pour la région Pays de la Loire.
« Malgré la très grande mobilisation collective de toute la filière avicole française, ce rebond inattendu d'influenza aviaire risque de profondément réduire la disponibilité de foie gras, comme des autres produits de volailles », estime l'interprofession du foie gras Cifog.
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