
Machine à traire. L’absence de griffes sur l’installation Multilactor facilite la pose des gobelets et autorise un niveau de vide plus bas. Le mouvement de stimulation de la mamelle pendant la traite est original également.
«C’est à EuroTier, en 2014, que j’ai découvert la technique de traite Multilactor proposée par Silicon Form. Je souhaitais faire évoluer ma salle de traite 2 x 4 tandem pour y trouver davantage de confort. Après des années de traites, les épaules sont douloureuses. J’avais même envisagé l’achat d’un robot. Cette conception de la traite, sans griffes et avec désinfection automatique, m’a séduit », explique Denis Mousset, éleveur dans l’Orne. Depuis janvier 2017, il possède la deuxième installation Multilactor en France.
Le Multilactor est un ensemble boîtier de commande, dispositif de gestion des gobelets trayeurs, faisceau trayeur et système de lavage, qui peut s’adapter à différentes installations de traite existantes, à condition de disposer de suffisamment d’espace : salle de traite tandem ou épi 30°.
Une seule main pour brancher
Son originalité tient à l’absence de griffe. Une fois la vache identifiée, le dispositif de gestion des gobelets se positionne quasi à l’horizontale sur le côté du trayeur, qui n’a qu’à saisir les gobelets et les brancher avec une seule main. C’est le premier avantage présenté par la marque : contrairement à une griffe qui peut peser plus de 2 kg, manipuler un gobelet de 400 g sollicite beaucoup moins les épaules et le dos du trayeur. Ce que confirme Denis Mousset. Anaïs, la salariée responsable du troupeau, assure aussi que la traite est confortable, mais rappelle que le branchement des gobelets à une main induit un geste répétitif.
Cette absence de griffe sous la mamelle autorise aussi un niveau de vide plus bas : ici, 34 kPa au lieu de 42 kPa avec l’installation précédente, sans pour autant que les manchons ne glissent ou que des gobelets tombent pendant la traite. Ce niveau de vide plus faible est moins traumatisant pour les sphincters des trayons. De même, les gobelets Bio-Milker, développé par Silicon Form, assurent une entrée d’air pendant la phase de massage et permettent une évacuation rapide du lait. Ils sollicitent moins les trayons.
Le mouvement du veau qui tète
Pendant la traite, le dispositif de gestion des gobelets enclenche un mouvement vertical saccadé qu’il transmet aux tuyaux à lait et aux gobelets. Ce mouvement est censé reproduire la stimulation du veau qui tète ou le massage de la mamelle par le trayeur. Lorsque le débit de lait diminue en fin de traite, le mouvement des tuyaux s’accélère facilitant ainsi une traite complète. Denis Mousset estime que les mamelles sont mieux vidées que sur son installation précédente. « Je suis persuadé que j’ai fait plus de lait grâce à cette stimulation de la mamelle », déclare Denis Mousset.
Au moment de la dépose, les gobelets se rétractent dans leur magasin, sans toucher le sol. Entre chaque vache s’enclenchent automatiquement un nettoyage et une désinfection des manchons. Mais elle peut être annulée par le trayeur, au cas par cas, pour accélérer le rythme de la traite. Le dispositif de gestion des gobelets pivote vers le bas et les gobelets sont plongés dans le réceptacle de lavage en trois phases : un rinçage à l’eau suivi d’un secouage pour éliminer d’éventuels résidus, puis une désinfection avec une solution peracétique et pour finir, un dernier rinçage à l’eau.
Moins de mammites, moins de cellules
« Avec une traite plus douce pour les trayons et cette désinfection entre chaque vache, j’ai beaucoup moins de mammites et le niveau de cellules ne dépasse jamais les 180 000/ml », affirme Denis Mousset.
Denis Mousset a adapté le Multilactor à sa salle de traite 2 x 4 tandem et il a conservé ses compteurs à lait GEA.
50 vaches à l’heure
L’investissement a été de 8 000 € par poste. Il aurait fallu 1 000 € supplémentaires pour avoir les compteurs à lait. L’éleveur a dû descendre la ligne de vide et acheter un nouveau programmateur de lavage ainsi qu’un compresseur. Avec le montage, il estime son investissement à 120 000 €.
Aujourd’hui, Anaïs trait seule environ 50 vaches à l’heure, soit un temps de traite d’un peu plus de deux heures pour les 110 vaches.
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