« Je remarque que la pousse de l’herbe n’est pas nulle en hiver. Et que les vaches aiment bien sortir. Le pâturage d’hiver a-t-il un intérêt ? Quelles sont les précautions à prendre ? »Un éleveur de Loire-Atlantique
réponse de l’expertstrong
Pendant la saison froide, de mi-décembre à mi-février, sortir les vaches présente plusieurs avantages. Sur le plan alimentaire, les quantités d’herbe disponibles restent limitées. L’ingestion ne dépasse pas 3 à 4 kg d’herbe par vache et par jour. Elle vient en plus, et non pas à la place du maïs. Mais elle permet d’économiser du concentré azoté. Il y a donc un intérêt économique certain.
De plus, sortir les vaches est bénéfique pour leur santé. Marcher leur fait du bien aux pattes. La consommation d’un aliment frais améliore l’apport en vitamines. Cela favorise la vitalité et la résistance aux épidémies d’hiver.
Et puis le passage des vaches stimule la pousse. Si les parcelles ont été bien rasées en automne (voir L’Éleveur laitier d’octobre), les vaches consomment ce qui a poussé depuis. La base de la plante se retrouve à la lumière, cela stimule le tallage et augmente le nombre de talles par mètre carré.
L’importance de ce pâturage d’hiver varie bien évidemment selon les conditions pédoclimatiques. Les terres qui se réchauffent vite et sèchent en été sont souvent capables de compenser et de produire en hiver. Il faut valoriser cette herbe.
Les sols humides ne sont pas accessibles en permanence (lire encadré). Il faut guetter les journées favorables et en profiter. Sur les terres froides, la pousse est forcément limitée. Là aussi, il faut surveiller afin de saisir les bons moments pour sortir.
On dit souvent que les prairies doivent se reposer deux mois et que le pâturage doit donc être interrompu durant l’hiver. En réalité, avec une rotation lente en hiver, on peut très bien sortir régulièrement les animaux, tout en laissant un temps de repos suffisant à chaque parcelle.
Cette durée de deux mois s’apprécie selon les types de sol. L’objectif est de favoriser la pousse au printemps. Les terres lourdes devront se reposer un peu plus de deux mois tandis qu’il en faut moins pour les sols plus chauds.
En pratique, la durée quotidienne de sortie doit être adaptée en fonction de la météo. Et cette durée conditionne le nombre de jours de pâturage par paddock.
On ne pâture jamais sur sol gelé. En effet, dans cette situation, la plante n’a plus d’eau à disposition. Si une vache coupe une feuille, elle crée une blessure par laquelle l’eau s’évapore. Faute de pouvoir s’alimenter, la plante se dessèche. Les bourgeons qui constitueront les nouvelles talles de printemps vont mourir. La perte de rendement peut être importante.
De même, mais pour des raisons différentes, on ne pâture pas en période de gelée blanche. La flore du rumen va être perturbée par cette herbe très froide et les vaches risquent de souffrir de diarrhées. De plus, le pas des animaux abîme les feuilles. Elles cassent et noircissent.
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