L’Afssa et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage ont coordonné une enquête dans les forêts de Brotonne et de Mauny, en Normandie, portant sur les saisons de chasse 2001/2002 et 2005/2006. Objectif : vérifier l’existence d’un lien entre le foyer de tuberculose dans la faune sauvage et les foyers bovins au moyen du typage moléculaire.
Les résultats de cette étude montrent que la prévalence de l’infection à M. bovis était élevée dans la population de cerfs élaphes dans la zone et pendant la période étudiée. « Si la prévalence chez les jeunes cerfs est considérée comme un indicateur de l’incidence d’infections récentes dans la population, l’absence d’augmentation chez les jeunes suggère que les mesures de contrôle mises en place ont pu avoir un certain impact » expliquent les auteurs. Mais d’autres indicateurs montrent également que M. bovis circulait dans la population de sangliers.
« D’après les résultats du typage moléculaire, on peut conclure qu’une seule souche était responsable du foyer dans la faune sauvage et que cette souche a circulé dans les élevages de bovins voisins depuis au moins 1995. » Toutefois, les différences trouvées au niveau des gravités de lésions entre cerfs et sangliers indiquent « que la maladie peut être plus grave chez les premiers que chez les seconds, même chez les animaux jeunes. Les cerfs élaphes sont considérés moins résistants à M. bovis que les sangliers ».
En cause : carcasses et viscères infectées de cerfs
En outre, l’analyse des résultats suggèrent « le rôle important joué par le cerf élaphe dans la dissémination de l’infection dans les forêts de Brotonne et de Mauny. Ces résultats expliqueraient non seulement la dissémination intra-espèce de l’infection mais aussi sa propagation inter-espèces ». Les auteurs émettent l’hypothèse que l’infection s’est d’abord propagée chez les sangliers qui ont acquis la maladie en consommant des carcasses ou viscères infectés de cerfs laissés sur place par les chasseurs. « Il est probable que l’infection a été initialement transmise des bovins vers les cerfs élaphes. »
En ce qui concerne le sanglier, le fait que les lésions soient calcifiées indiquerait une infection prolongée et chronique, « suggérant une réponse immunitaire appropriée et très peu de bacilles viables ». Ce résultat sous-entend que la propagation à partir des sangliers « vers d’autres espèces est probablement négligeable. Néanmoins, la dissémination intra-spécifique de l’infection ne peut pas être exclue ».
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