Les chambres d’agriculture de Normandie et du Nord-Pas-de-Calais ont identifié les points clés à ne pas rater.
1. Date de semis
Céréale + protéagineux : pas avant le 15 octobre, voire le 1er novembre, en bordure maritime pour éviter le salissement et préserver les féveroles des maladies.
Féverole + pois protéagineux : à l’automne, du 15 au 30 novembre après un maïs, au printemps, du 15 mars au 15 avril.
2. Densité de semis
Céréale + protéagineux : dans les mélanges à une céréale et deux ou trois protéagineux : un minimum de 180 kg/ha de semences, dont 70 à 80 kg de féverole qui joue le rôle de tuteur. Si les semences sont fermières, on peut monter à un minimum de dose totale de 200 kg/ha.
Féverole + pois protéagineux : 75 à 150 kg/ha de féverole (15 à 30 pieds/m²) et 80 à 120 kg/ha de pois (30 à 50 pieds/m²). Pour une meilleure homogénéité, semer par étapes de petites surfaces.
3. Semis : deux techniques
En deux passages, à l’automne, pour les deux types de méteil. Le premier semis de la féverole, gélive, à la volée, enfouissement par un outil à dents ou par un léger labour à 15-20 cm. Le second semis en combiné pour les autres espèces.
En un seul passage en ligne, à 3-5 cm de profondeur pour le mélange céréale + protéagineux à l’automne, à 6 cm de profondeur au printemps pour le mélange de protéagineux.
4. Zéro fertilisation et désherbage
5. Ensilage. Objectif : au moins 30 % de MS
Céréale + protéagineux : avant la floraison des pois.
Féverole + pois protéagineux : au stade laiteux-pâteux des pois.
Pour les deux mélanges : attention au risque de spores butyriques par apport de terre. Faucher haut (8-10 cm) sans conditionneur. Pas de récolte directe. Un ressuyage de deux à quatre jours selon la météo. Reprise avec un pick-up herbe en brins de 3 cm pour faciliter le tassement. Application d’un conservateur recommandé car la teneur en sucre est faible (bactérie lactique homofermentaire).
6. Silo : dédié au mélange ensilé de préférence. Éviter les fronts d’attaque trop larges pour maîtriser l’avancement du silo. Les boudins sont déconseillés si la teneur en MS est faible.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole