Parasite. Première cause d’avortement en élevage bovin, la néosporose peut se détecter par l’analyse des laits de mélange pour assainir le troupeau.
En 2016, Le GDS de l’Orne a déployé un nouveau plan de lutte contre la néosporose. Pourquoi cette initiative ? La néosporose est l’une des premières causes d’avortement chez les bovins et l’Orne n’y déroge pas : 14 % de vaches positives sur avortement et 3 % détectées avant achat. En outre, 15 % des laits de tank sont positifs à la néosporose dans ce département. Une vache séropositive a deux à trois fois plus de risques d’avorter, et elle contamine sa descendance. L’enjeu financier est donc important pour l’éleveur. Mais il n’existe ni traitement ni vaccin. L’homme n’est pas sensible à la néosporose et les vaches ne peuvent pas se contaminer entre elles.
Distinguer le statut de contamination
On distingue deux modes de transmission : horizontal à partir des excréments d’un chien, ou vertical de la vache à son veau. La contamination horizontale amène de nombreux avortements (jusqu’à 30 %) sur une période courte et avec un grand nombre de vaches positives. C’est souvent la mélangeuse chargée de fourrages souillés qui diffuse le parasite. Au contraire, la contamination verticale se traduit par des avortements sporadiques et moins de vaches positives à l’intérieur du troupeau. Les dernières études semblent indiquer qu’en cas de contamination horizontale, le risque de transmission au veau est plus faible et s’atténue au fur et à mesure des gestations. Alors qu’une femelle contaminée verticalement par sa mère transmettra quasi systématiquement le parasite à son veau. Cette distinction entre statut vertical ou horizontal des femelles est prise en compte dans les moyens de lutte.
Une analyse à chaque avortement
Dans l’Orne, le plan de lutte du GDS commence par une analyse (Elisa) du lait de tank des adhérents. Si la réponse est négative, il revient à l’éleveur de protéger son élevage en interdisant aux chiens l’accès aux aliments et à la paille, en éliminant rapidement les placentas et les avortons, et surtout en n’introduisant aucun animal positif dans le troupeau (sérologie à l’achat impérative). « Il faut toujours rester vigilant et demander une analyse néosporose sur le sang des vaches avortées », insiste Claire Osdoit, vétérinaire conseil (GDS Orne). Si l’élevage est positif, les mêmes précautions s’imposent, mais des analyses individuelles permettent de repérer les femelles contaminées. Il s’agit aussi de déterminer le statut de ces femelles : contamination verticale ou horizontale (en fonction des résultats de la mère, de la descendance et du résultat quantitatif du test Elisa). « Le conseil est ensuite d’inséminer les vaches positives avec des races à viande de façon à engraisser leurs génisses et de réformer en priorité les vaches contaminées par voie verticale », explique Claire Osdoit. Une aide à la réforme de 100 € est prévue dans le plan de lutte pour les femelles contaminées par voie verticale.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026