Des tarsites avec des logettes superconfortables ?

Nous avons investi dans des matelas de logettes très confortables et rajoutons de la paille hachée. Désormais, toutes les vaches qui ne mangent pas se couchent facilement et rapidement. Mais les tarsites, dépilations et enflures des jarrets sont toujours présentes. Avez-vous une explication ?

Réponse de l’expertstrong

D’abord, si vos matelas sont neufs, les toiles utilisées peuvent être abrasives ou provoquer de l’inflammation, par leur texture de surface, et aussi par la persistance de solvants des plastiques utilisés. Dans ces cas-là, vos soucis devraient s’estomper en quelques semaines. Peut-être vous faut-il rajouter pendant ce temps un peu plus de litière, sauf si vos couloirs ne permettent pas cette adaptation (caillebotis, par exemple).

Regarder du côté de la nutrition minérale

Si vos problèmes persistent malgré de bonnes conditions de confort, il vous faut regarder du côté de la nutrition minérale. Quand une vache est couchée, sa peau est plus ou moins écrasée entre le matelas (ou la litière) et les reliefs osseux du jarret. Si le matelas épouse bien les formes du jarret en se déformant, il est possible que le tissu conjonctif sous-cutané ne soit pas assez « tonique » pour assurer la circulation sanguine et l’hydratation là où il est le plus comprimé. Les cellules des petits vaisseaux sanguins et des capillaires qui irriguent la peau doivent être en légère surpression pour rester efficaces, et pour ce faire elles sont gorgées de phosphate de potassium et de magnésium. La pression osmotique du sang et de la lymphe des tissus sous-cutanés est assurée quant à elle par le chlorure de sodium.

Si la plupart des rations contenant de l’herbe sont correctement pourvues en potassium, il n’est pas toujours garanti que les rations à base de maïs en apportent assez, d’autant que les fortes laitières en exportent beaucoup dans leur lait (1,5 g/kg de lait). Les chlorures sont présents dans certains fourrages, selon les apports aux cultures, mais les vaches doivent être complémentées sous forme de sel (NaCl : chlorure de sodium), plus rarement chlorure de potassium (KCl). Quant au sodium (Na), il est en quantité très faible dans la plupart des aliments des ruminants. Les apports se font donc sous forme de sel (NaCl) ou de bicarbonate de sodium (NaHCO3).

Les apports de sel trop souvent passés au second plan

Les rations des vaches en lactation devraient contenir : 4 à 5 g de P, 14 à 20 g de K, 3 g de Mg, 5 à 6 g de Cl et plus de 2,5 à 3 g de Na au kilo de matière sèche.

Mon conseil : apportez suffisamment de sel. En France, la nutrition minérale est trop souvent passée au second plan, en particulier les apports en sel. Les besoins sont d’environ 0,5 % de la matière sèche ingérée : soit un minimum de 100 g si vos animaux consomment 20 kg de MS. En ration complète, 100 g par vache et par jour dans la mélangeuse est un minimum (150 g en été), et tenez à disposition des animaux des blocs de sel (au moins 1 bloc pour 20 VL) : si la consommation des blocs dépasse 20 g/vache/jour, rajoutez-en dans la ration mélangée.

Et complétez les apports de sodium par du bicarbonate de sodium : visez une Baca de 250 au minimum, sans aller au-delà de 300 si vous avez peu de potassium dans vos fourrages ou, très important, si votre ration n’est pas régulièrement repoussée à l’auge.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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