Paroles de lecteurs Un meilleur prix du lait grâce à une yaourterie clé en main : rêve ou réalité ?
550 €/1 000 l de lait et un EBE annuel de 32 000 € avec une yaourterie clé en main, comme le promet aux éleveurs l’initiative « Né d’une seule ferme », est-ce utopique ou au contraire réalisable ? Les lecteurs de Web-agri sont prudents sur le sujet, craignant que les producteurs ne bénéficient que partiellement de la valorisation supplémentaire de leur litre de lait.
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Marius : « Bravo, il faut encourager les démarches comme "Né d'une seule ferme". Depuis 1997, je transforme toute ma production laitière. (…) Se remettre en cause en permanence est une obligation en agriculture. Ceux qui ne le font pas restent rapidement sur le bord des champs. (…) En France malheureusement, on jalouse ceux qui osent. »
Jersiaise : « Encore faut-il être placé sur un axe touristique ou aux abords d'une grande ville ! »
gg22 : « Ce n'est pas une nouveauté. J'ai commencé à conseiller les circuits courts en lait il y a 30 ans. J'ai mis au point et installé ce type de yaourterie clé en main partout en France et même en Afrique. Maintenant à la retraite, j'en suis fier car pas un seul de mes clients n'a mis la clé sous la porte. Ce n'est par contre pas normal de se placer en intermédiaire entre les paysans et les GMS et de louer cet équipement aux producteurs. Il vaut mieux penser leur proposer des formations car la fabrication de yaourts ne marche jamais du premier coup, j'en ai déjà fait l'expérience. »
« Qui sera le gagnant ? »
Didier77 : « 1 l de lait = 8 yaourts x 0,40 € = 3,20 €/l. La valorisation finale est de 3 200 € les 1 000 litres, avec 550 € pour le producteur. Qui est le gagnant ? »
Massol : « Un yaourt non bio à 40 cts ou comment travailler plus pour des clopinettes ! La valorisation pour l'éleveur devrait être bien supérieure !! Une fois de plus, (…) on invente un système pour mettre la filière laitière par terre… »
Steph72 : « Comme il tu dis, le producteur ne récupère au final qu'une petite part de la valeur ajoutée (comme dans le circuit classique où le prix est bien plus bas). Les EGA (États généraux de l'alimentation, NDLR) l'ont bien montré, les prix ont augmenté en magasin mais pour l’agriculteur. Le problème est le rapport de force déséquilibré entre les distributeurs et les producteurs qui, en plus, ne peuvent se regrouper sous peine d'être sanctionnés par le droit de la concurrence. (...) »
« Pas le producteur sans doute... »
Daniel : « Le comble, c'est que certains éleveurs vont tomber dans le panneau. »
Gcmpr : « Un bel exemple d'intégration complète mais pas équitable des producteurs par la grande distribution. Par pitié, ne reproduisons pas les erreurs du passé ! »
Titian : « Il y a 10 ans, la FNPL donnait aux producteurs des leçons d'adaptation aux prix bas pratiqués par les coopératives laitières. C'est donc étonnant de voir ce syndicat rechercher aujourd'hui une valorisation complémentaire pour le lait. »
???? : « Après avoir défendu la politique des grandes coopératives qui ont ruiné l'élevage laitier, il invente le fil à couper le beurre pour sauver les éleveurs de la misère. Il va en plus créer des emplois. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait il y a 20 ans ? Combien cela va-t-il lui rapporter ? »
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