Selon l’article L.411-59 du code rural, le bénéficiaire de la reprise doit s’engager, dès le congé, à remplir plusieurs conditions au moment de la reprise. Trois sont requises : l’exploitation personnelle du bien repris, les moyens financiers nécessaires et l’habitation sur place ou à proximité. Selon les textes, le repreneur doit se consacrer à l’exploitation agricole du bien repris pendant au moins neuf ans. Il ne peut pas se limiter à la simple direction et surveillance de l’exploitation. Il a l’obligation de participer aux travaux, sur les lieux, de façon effective et permanente. Cette participation s’apprécie selon les usages de la région et en fonction de l’importance de l’exploitation. Il ressort de la jurisprudence que le bénéficiaire de la reprise peut changer le mode d’exploitation des terres et les affecter à un autre usage agricole. En revanche, il a été jugé que le caractère agricole de l’exploitation faisait obstacle à la reprise lorsqu’elle était exercée dans le seul but d’une plantation forestière. Mais attention, dans les affaires concernées, tous les biens repris étaient affectés à la plantation de peupliers et non pas seulement une partie.
Après la reprise, un contrôle a posteriori est toujours possible. D’après l’article L. 411-66 du code rural, le preneur évincé a la possibilité de faire sanctionner les manquements du bénéficiaire à ses engagements. C’est au preneur évincé de prouver le caractère frauduleux de la reprise. En cas de litige, les juges apprécieront le caractère agricole de l’exploitation.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?