Charges opérationnelles. De nombreux leviers à actionner.

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Les performances techniques énoncées précédemment se traduisent d’un point de vue économique ; notamment, au Gaec Legain, de par le coût alimentaire très maîtrisé des VL : 72 €/1 000 l pour 8 500 l vendus par VL. À l’inverse, le Gaec Couho dépense 89 €/1 000 l et commercialise moins de 7 600 l/VL/an. En plus de l’absence de concentré de production, le Gaec Legain travaille avec de la matière première, négociée 50 €/t de moins que le correcteur azoté du Gaec Couho.

Les charges par hectare de maïs sont équivalentes entre les deux élevages, soit 627 €/ha, mais le Gaec Legain récolte 1 tMS/ha de plus que le Gaec Couho. Cela est dû à des rotations favorables (moins de RGI avant maïs), une meilleure maîtrise des intrants (20 €/ha d’engrais en plus mais un traitement de moins, d’où une économie de 40 €/ha) et une délégation de la récolte, du tassage et d’une partie de transport, ayant aussi pour conséquence un allègement des charges de mécanisation de l’exploitation.

La qualité de l’herbe fauchée et de celle pâturée permet aussi une économie sur le coût des fourrages, de 9 €/1 000 l moins onéreux au Gaec Legain.

Les taux de renouvellement et réforme sont similaires dans les deux élevages. Mais avec un coût de production de la génisse inférieur de 200 €/tête et un prix de la réforme supérieur de 60 €/tête, le Gaec Legain présente un coût de renouvellement moindre par rapport au Gaec Couho. Globalement, chaque animal renouvelé coûte donc 260 € de plus au Gaec Couho, et le coût de renouvellement est supérieur de 10 €/1 000 l.

L’âge au premier vêlage des génisses, la stratégie alimentaire ou de reproduction des jeunes, les finitions des réformes ou encore le nombre de vaches mortes sont des paramètres techniques à maîtriser pour compresser au maximum le coût de renouvellement. Il est également intéressant d’observer des frais vétérinaires extrêmement bas au Gaec Legain (3 €/1 000 l), lorsque les références oscillent plutôt autour de 8 à 10 €/1 000 l.

Un accompagnement sur la durée par une personne de confiance est également gage de réussite technico-économique. Certains éleveurs pensent que le premier poste de charges à supprimer tient aux « frais d’élevage », comprenant les services liés directement à l’élevage (conseil, parage, reproduction…) qu’ils pensent pouvoir assurer seuls. C’est vrai pour certains éleveurs très autonomes, mais pour beaucoup, l’internalisation de ces tâches nécessite du temps et de l’organisation, ce qui, bien souvent, se fait au détriment de la performance technico-économique globale.

Il est vrai que ce poste représente de 5 à 30 €/1 000 l selon les élevages. Mais il est très fréquent de constater que les économies de frais d’élevage se retrouvent perdues sur des résultats de quantité et/ou qualité du lait, coût d’élevage des génisses ou encore coûts alimentaires, poste pourtant majeur dans la rentabilité des élevages. Il faut raisonner en termes de marges et retour sur investissement, plutôt que simplement d’économie sur les charges.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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