En ce qui concerne les vaches laitières, le besoin en complémentation énergétique est réduit pour les rations à base de maïs ensilage. La priorité doit être donnée à la couverture en protéine. La situation est différente pour les régimes déficitaires en énergie. C’est le cas avec des fourrages pauvres en énergie ou parfois au pâturage.
Utiliser ou non un complément, et lequel ?
L’analyse du besoin se fait en fonction de la production attendue et des rations mises à disposition. La quantité de céréales à conserver ainsi que les catégories d’animaux concernées sont les premières questions à se poser. Le lien entre productivité et nature de la complémentation n’est pas avéré. La qualité de la ration prime. Il est communément admis que la complémentation énergétique n’est pas indispensable dans les rations hivernales à base de maïs de très bonne qualité, pour des niveaux de production inférieurs à 8 000 kg/VL/an. Les génisses auront besoin d’énergie pour démarrer leur croissance (phase 0-6 mois), en complément d’un apport d’azote pour équilibrer la ration à 15-17 % de MAT. L’engraissement des vaches de réforme ou des bovins allaitants peut aussi générer un besoin de complémentation sur une base de 2 kg/tête/jour. En lien avec ce besoin, il faut également considérer la période de distribution.
Concernant la source d’énergie, le maïs grain est une valeur sûre qui permet de constituer des rations « du veau à la vache » avec davantage de sécurité que des céréales de type blé, orge ou triticale, plus acidogènes.
Par nature, le maïs grain est adapté à des rations à base d’herbe ou incluant des maïs ensilages pauvres en grain, ainsi que pour les génisses de tous âges. Les céréales à paille conviennent mieux à des rations d’engraissement, par leur amidon plus dégradable.
Une recette éprouvée dans d’autres types d’élevage
La fabrication d’aliments à la ferme (FAF) est très souvent pratiquée en élevage de porcs, mais beaucoup moins développée en système laitier car les volumes sont moindres. Cependant, l’évolution de la taille des structures peut amener de nouvelles réflexions. Autoconsommer ses céréales peut s’avérer rentable mais cela doit être correctement calculé. En effet, l’économie réalisée en achat de concentrés doit financer les frais de stockage des aliments, leur façonnage et leur reprise distribution, en intégrant notamment le temps de travail.
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