
Très fréquentes sur des bovins au pâturage en période estivale, les tiques peuvent être responsables de la transmission de cinq maladies.
IMPOSSIBLE SUR LES BOVINS EN PÂTURE DE NE PAS TROUVER, EN PÉRIODE ESTIVALE, une ou plusieurs tiques, voire des centaines en cas d'infestations massives rares, accrochées à la mamelle, au dessous des membres ou au cou. Pour leur cycle de reproduction, ces arthropodes ont besoin d'ingérer du sang. Elles sont exceptionnellement responsables d'anémies, mais peuvent transmettre plusieurs maladies. La transmission se fait lors de la morsure, seulement quand la tique est infectée par un parasite ou un germe. Une seule tique infectante suffit.
- La piroplasmose : c'est la maladie la plus fréquente. Elle est provoquée par un parasite unicellulaire qui pénètre à l'intérieur des globules rouges. Il s'y multiplie, les fait éclater et recontamine d'autres globules. Ceci occasionne une anémie, qui peut aboutir à la mort de l'animal si aucun traitement efficace n'est mis en place au début de la maladie. Les signes cliniques sont une hyperthermie, la présence d'urines mousseuses rouge-brun et, parfois, une diarrhée profuse excrétée par un jet très fin (en « mine de crayon »). Ce dernier symptôme, caractéristique de la maladie, n'est pas constant, mais son observation est plus facile que celle des urines. Tous les bovins contaminés par le parasite ne développent pas la maladie et on observe surtout ces signes graves sur les jeunes animaux de plus d'un an, lors de la première année de pâture ou de l'introduction d'animaux venant de régions où la maladie ne sévit pas. La piroplasmose existe aussi chez d'autres espèces animales, en particulier les chiens, mais ce sont d'autres parasites et d'autre stiques vectrices que celles des bovins. L'homme ne peut pas contracter la piroplasmose.
- L'anasplasmose : elle est beaucoup moins fréquente que la piroplasmose et les signes cliniques sont moins caractéristiques mais aussi graves : hyperthermie (40° à 41°C),constipation, anémie. Le diagnostic est donc moins facile à réaliser. Elle n'est pas transmissible à l'homme.
- L'erlichiose : c'est une maladie émergente, les premiers cas observés sur des bovins n'ayant été diagnostiqués en France qu'en 1991. Ces dernières années, l'erlichiose est plus régulièrement rencontrée. Elle occasionne des avortements, des fortes fièvres, des gonflements des postérieurs (maladie des gros paturons) et de la toux.
Quelques cas humains ont été décrits, mais la transmission s'effectue uniquement par les tiques, et non par les bovins. Il faut penser à cette maladie lors d'une série d'avortements, surtout lorsque les animaux sont au pâturage et que les analyses sur les autres causes plus fréquentes (BVD, néosporose) ont été écartées.
- La maladie de Lyme : elle est connue depuis longtemps chez l'homme, rarement chez les bovins. La maladie est très difficile à diagnostiquer (arthrites essentiellement) et seuls les examens de laboratoire peuvent la confirmer
- La coxiellose bovine(fièvre q) : elle est très répandue dans le cheptel ruminant français. Les cas cliniques aigus (notamment avortement set/ou pneumonies) sont moins fréquents que les infections sans signes apparents. Elle est grave chez l'homme et, à la différence des autres maladies à tiques précédemment citées, sa transmission est surtout respiratoire ou par contact direct. Les tiques peuvent contaminer les bovins ou les hommes, mais ce n'est pas la voie principale.
La période estivale est très favorable à la présence de tiques sur les bovins. © CHRISTIAN WATIER
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