Chaque année, l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires apporte un éclairage sur la répartition de la valeur ajoutée dans les différentes filières entre la production, la transformation et la distribution. Pour les produits laitiers, l’observatoire fait le constat que le prix du lait a progressé de 4,1 % en 2020-2021 avec une moyenne annuelle de 388,20 €/1 000 l, en lien avec la hausse des produits industriels. Cependant, le coût de la matière première nécessaire pour fabriquer les PGC a diminué et la marge brute des transformateurs s’est améliorée. En effet, la fabrication de PGC génère des coproduits très bien valorisés en produits industriels et l’observatoire déduit logiquement cette valeur du coût d’achat du lait.
Déflation partielle
En 2021, le prix au détail des PGC a peu augmenté pour le lait UHT, le yaourt et le camembert et diminue légèrement pour le beurre et l’emmental. Exemple pour le lait UHT (voir infographie) dont le prix de 0,83 € le litre se décompose ainsi : 41,8 % de marge brute pour l’industrie, en hausse de 2,4 points ; 22,9 % de marge brute pour les GMS (+ 0,1 point) et 35,4 % pour la matière première.
L’observatoire indique que la rémunération des producteurs de lait a diminué en 2021 du fait de la hausse des charges. D’après le réseau Inosys, elle est à deux Smic/UMO en plaine, mais à seulement un Smic en montagne. Concernant les résultats du maillon de la transformation, nous n’avons que les résultats de 2020 avec un EBITDA (bénéfice avant impôts et amortissement) en hausse, compris entre 3,8 % du total des produits pour les entreprises orientées majoritairement sur les PGC et 7,5 % pour celles produisant avec une dominante multiproduits.
Enfin, du côté des distributeurs (sept grandes chaines ont été enquêtées), le rayon produits laitiers générait en 2020 une marge brute moyenne de 24,3 % et un taux de marge nette avant impôt de 1,4 % en hausse par rapport à 2019.
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