Respect du fourrage et gros débit de chantier : ce sont les deux atouts de l’andaineur à soleils de la Cuma du bassin du Marillet, qui en est à son deuxième équipement.
Beaucoup se souviennent de l’andaineur à soleils de leurs grands-parents, qui finit sa carrière sous les ronces, remplacé par un appareil à rotor. Pourtant, ces engins font leur retour sous l’impulsion d’éleveurs, bio ou conventionnels, cultivant des légumineuses et recherchant des outils moins agressifs. La Cuma du bassin du Marillet, en Vendée, a ainsi investi, en 2012, dans un modèle Tonutti à 14 soleils placés sur deux rangées. « À l’époque, nous avions tous des petits andaineurs avec des largeurs souvent insuffisantes lors des pointes de travaux, se souvient Cédric Nicolleau, l’un des adhérents de la Cuma. Un collègue avait entendu parler des andaineurs à soleils reconnus pour préserver les feuilles. Dans le groupe, nous sommes près d’une dizaine à cultiver des mélanges de trèfles et graminées ou de la luzerne. Le choix de cet appareil nous a donné entière satisfaction, tant sur la préservation du fourrage que sur le débit de chantier. En 2017, nous avons opté pour un modèle plus robuste, notamment pour les déplacements. Tonutti ayant alors stoppé sa production, notre choix s’est tourné vers Sitrex. Les appareils sont proches d’un point de vue technique. »
Une largeur de travail maximale de 8,50 m
Le nouvel andaineur possède deux rangées de huit soleils sur un châssis en V pour une largeur maximale de 8,50 m. L’ensemble est autoentraîné : dès que le tracteur avance, le contact des dents au sol fait tourner les soleils, sans moteur hydraulique. Le chauffeur règle la pression des éléments au moyen de deux manivelles. « En roulant, le fourrage se décale de l’extérieur vers le milieu tout en douceur », souligne un commercial de la marque. Au centre de l’appareil, deux soleils supplémentaires retournent l’herbe à l’emplacement de l’andain pour ne pas laisser de fourrage humide en dessous. Le chauffeur peut les utiliser ou non selon le résultat recherché. La vitesse de travail varie entre 12 et 15 km/h.
« À ce rythme, je ramasse jusqu’à 7 ou 8 ha par heure, aussi bien dans du fourrage sec que sur de l’herbe encore humide, ajoute Cédric Nicolleau. Sur l’exploitation, nous cultivons beaucoup de mélanges d’avoine et de trèfle incarnat en dérobée pour de l’enrubannage, ainsi que des associations de trèfles violets et de ray-grass hybrides. Généralement, j’utilise une faucheuse à plat sans conditionneur, puis je fane dans la foulée et andaine un ou deux jours plus tard, de préférence le matin. »
Un détourage des parcelles
Sur la route, l’andaineur est assez long et le chauffeur doit rester attentif. Grâce aux roues directionnelles à l’arrière, il suit bien le tracteur. La conduite au champ réclame une certaine maîtrise, notamment pour bien ramasser dans les coins. Cédric Nicolleau a pris l’habitude de détourer chaque parcelle avec un petit andaineur pour dégager le long des clôtures et le tour des pylônes. L’entretien de l’engin se limite principalement à un graissage régulier. Sur chaque soleil, se trouve un disque paravent qui empêche les grands brins de s’enrouler sur l’axe et les plus petits de passer au travers des dents. Ce disque en matériau composite est fixé par des colliers de serrage en plastique qui, parfois, cassent. « Il faut remplacer aussitôt les colliers perdus, explique Cédric Nicolleau. Sinon, le paravent se décroche et se perd dans l’andain. Cet engin est bien adapté à nos mélanges trèfles et graminées, que ce soit en première coupe avec un volume abondant, ou en troisième ou quatrième coupe avec peu de fourrages. Les pertes sont limitées, à condition de ne pas travailler en pleine chaleur. Le travail est en revanche plus délicat si le volume est très important comme avec un ray-grass italien très dense. Le chauffeur doit alors s’adapter en réduisant la largeur de travail. »
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