
Dans une démarche de précision, connaître la quantité épandue de fumier est indispensable. La mesure ne prend que quelques minutes.
«Tous les épandeurs à fumier ne disposent pas de système de pesée intégrée avec DPA (débit proportionnel à l’avancement), souligne Charles-Henry Layat de la fédération des Cuma du Puy-de-Dôme. Pour un épandage bien dosé, il faut au préalable connaître la quantité réellement apportée à l’hectare. J’effectue souvent des tests avec des éleveurs et je m’aperçois qu’ils évaluent parfois très mal leurs apports par méconnaissance du poids transporté. Mesurer la dose de fumier ne prend pourtant que quelques minutes et cela ne réclame pas d’outils spécifiques, hormis une calculatrice, un décamètre et un chronomètre. »
Moduler la vitesse d’avancement
Il existe plusieurs méthodes de calcul, toutes fondées sur le même principe : faire le rapport entre quantité apportée et surface épandue. L’infographie donne un exemple de calcul en six étapes. « Connaissant la dose par hectare réellement apportée par son épandeur à fumier, l’éleveur peut ensuite la moduler selon les besoins de sa culture ou de la prairie, ajoute Charles-Henry Layat. Cette dose dépend de trois facteurs : le débit de l’épandeur, la vitesse de travail et la largeur entre deux passages. Les deux premiers facteurs sont facilement modulables. Pour corriger le débit, le chauffeur joue sur la rapidité d’avancement du tapis. Il peut aussi moduler la vitesse du tracteur. Attention dans ce cas à bien conserver le même régime de prise de force. Sinon, la cadence du tapis et la rotation des hérissons varieront également. En revanche, la largeur de travail est plus rarement modulable car elle est propre à chaque modèle et elle dépend du type de produit épandu. »
Des bacs ou une bâche au sol pour vérifier la qualité de recouvrement
La répartition de la matière derrière l’épandeur prend souvent la forme d’un trapèze, avec une dose pleine au milieu qui décroît de chaque côté. Pour assurer une répartition homogène du fumier sur la parcelle, il faut généralement rouler en bordure de la zone épandue au passage précédent.
Les constructeurs indiquent la largeur de travail optimale selon le type de hérissons employés. Réduire la distance entre deux passages pour apporter plus ou, au contraire, s’éloigner pour diminuer la quantité épandue n’est pas une bonne idée. En effet, dans les deux cas, la répartition ne sera pas homogène. Vérifier la qualité du recouvrement est possible en déployant des bacs au niveau du sol ou bien une bâche, afin de mesurer si la quantité épandue est bien homogène sur toute la largeur. Cette opération est un peu contraignante, mais en l’effectuant au moins une fois, l’éleveur s’assure de la qualité de son travail.
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