Double pente, asphalte, tapis et caillebotis, l’Institut de Genech est une vitrine intéressante pour juger de la combinaison des sols mixtes et de l’évacuation rapide de l’humidité.
Le bâtiment des vaches laitières de l’Institut de Genech (Nord) a été construit en 2015. L’objectif était triple : disposer d’un outil pédagogique, assurer un maximum de confort aux animaux et permettre aux salariés de travailler dans de bonnes conditions. « Nous sortions d’un bâtiment avec une aire paillée, mal ventilé, qui créait des problèmes de cellules », explique Marc Leroy, responsable du troupeau. Pour ce nouveau bâtiment qui devait accueillir un robot de traite, le choix d’un système logettes-lisier s’est vite imposé pour des raisons de simplification du travail et de disponibilité en paille. Mais comment assurer le maximum de confort aux animaux ? « Nous ne voulions pas de caillebotis, ni de béton raclé jugés glissants et inconfortables. L’option de sols mixtes et innovants combinant confort (souplesse), rugosité (non glissant) et hygiène (évacuation rapide des liquides) a été prise. » Le bâtiment présente donc deux couloirs raclés : le premier est en asphalte, le second, qui fait face au cornadis, est avec tapis. L’aire d’attente devant le robot est en caillebotis en béton, ce qui évite un raclage manuel. De plus, les éleveurs disposent de deux aires paillées à proximité du robot, pour la préparation au vêlage, les vaches taries et les vaches fragiles ou convalescentes.
Pentes longitudinale et transversales
Mais l’une des innovations majeures dans ce bâtiment est d’avoir réalisé, dans les deux couloirs, une double pente, longitudinale (1,6 %) et transversales (2,5 %), en utilisant le système de caniveaux central CRD. Il s’agit d’une canalisation de grand diamètre (133 mm) avec une fente de 3 cm, coulée dans le béton, qui draine les liquides, accueille la corde du racleur et son obus de débouchage. Elle est associée à un racleur CRD en forme de W qui évite d’accumuler les déjections dans sa partie centrale. « Les deux racleurs circulent toutes les deux heures et poussent les matières vers un canal à l’extrémité du bâtiment, lui-même relié à une préfosse. Ce type de réalisation à double pente nécessite des compétences et une bonne coordination des artisans. La pente longitudinale de 1,5 % sur soixante mètres impose un dénivelé de un mètre qui a été facile à respecter grâce à la pente naturelle du terrain », précise Marc Leroy.
Combiner sol rugueux et sol confortable
Le résultat le satisfait : les sols sont moins humides et les émanations gazeuses sont diminuées (l’urine ne reste pas en contact avec les bouses pour produire de l’ammoniac). Marc apprécie également le revêtement en asphalte qui combine rugosité, adhérence et confort pour les animaux, comparé à un béton rainuré.
Le troupeau de l’Institut de Genech a été suivi sur la propreté et la santé des pieds dans le cadre du projet SOLVL. Il en ressort que la propreté des pieds s’est largement améliorée dans ce bâtiment, comparé à l’aire paillée. Les pieds sont aussi plus propres et les boiteries moins fréquentes que dans les bâtiments de référence type béton-lisier ou tapis-lisier. « Nous parons une fois par an avec très peu de dermatites digitées. Nous sommes également revenus à un niveau de cellules très satisfaisant, lié aussi à la bonne ventilation du bâtiment », conclut Marc.
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