Un des concepts majeur du modèle ‘OptiMAE’ actuellement en cours de développement en Belgique est de se baser sur des exploitations types (neuf identifiées dans le sud-est de la Belgique).
 « La première version du modèle OptiMAE est en cours d’évaluation sur des exploitations de type lait, dans le sud est de la Belgique. » (© Terre-net Média) |
Une fois que l’éleveur a défini à quelle exploitation type il appartenait, son exploitation est mise à l’échelle en fonction de la surface. Cette dernière est ensuite distribuée au sein d’un nombre de parcelles défini par l’exploitant.
« Il est alors possible de simuler l’impact des différents scenarii modifiant l’importance de la MAE. On s’appuie pour cela sur des indicateurs de performances technico-économiques et environnementales. Ils permettent de simuler l’impact selon deux axes : les flux existants entre les ressources fourragères et les animaux d’un côté, la valorisation des engrais organiques de l’autre », expliquait le 3 décembre dernier le chercheur belge François Ghysel.
Axes végétal et animal
Au sein d’une exploitation agricole, différents flux (travail, temps, argent, matières) coexistent. Ils déterminent, et sont déterminés, par le mode d’exploitation des ressources naturelles, spatiales et financières.
Dans OptiMAE, deux grands groupes sont identifiés sur l’axe ‘végétal’ (les productions végétales sur les terres arables et les prairies permanentes) et quatre sur l’axe ‘animal’ (ovin, bovin, porcin, avicole).
« Les deux axes sont articulés en fonction de deux périodes : estivale, basée sur une maximisation de la valorisation du pâturage, et hivernale, optimisant la valorisation des ressources fourragères autoproduites. »
Par ailleurs, la fertilisation des surfaces est adaptée en fonction de la région agricole concernée, du mode de gestion des parcelles prairiales (fauche ou pâture) et de l’exploitation type.
« Le produit de la fauche est conditionné sous forme de foin ou d’ensilage et permet la constitution de stock disponible pour l’alimentation hivernale ou en été en cas de sécheresse. »
Puis, le stock est quantifié selon sa qualité et son volume. « C’est au niveau de la constitution de ces stocks que l’adhésion à des MAE va avoir une influence. »
Etude de l’écart
La gestion des stocks passera alors par le calcul des besoins énergétique de chaque catégorie animale, ces besoins étant fonction de l’orientation technique, de l’âge et des objectifs de production.
Par la suite, la quantité d’azote organique maîtrisable produite annuellement sur l’exploitation est estimée et répartie sur les surfaces épandables.
Cette quantité sera établie en fonction de la présence annuelle moyenne de chaque catégorie animale et des normes du plan de gestion de l’azote et complétée, besoin étant, par des achats d’engrais.
OptiMAE s’intéresse plus spécifiquement à l’écart entre la valeur d’un indicateur pour un scénario donné et la valeur calculée.
Une première version en cours de validation
Dans cette première version du modèle, les indicateurs sont multiples :
- Pour le côté technique, il s’agit de la charge animale, de la productivité des surfaces fourragères, des stocks disponibles selon les fourrages, par Ugb et durant la phase hivernale ;
- L’angle environnemental est évalué au départ de la proportion de MAE/ha de SAU et complété par les bilans N et P ;
- L’aspect économique est développé par l’évaluation des marges brutes/UGB et par hectare et par la contribution des MAE à cette marge.
« Cette première version est en cours d’évaluation sur des exploitations de type lait ainsi que pour une province déterminée », concluait François Ghysel.
Pour aller plus loin : www.inst-elevage.asso.fr.
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