Je vais sûrement vous paraître issu de la vieille école, mais il me semble qu’à l’origine mon métier ne m’amenait pas à gérer celui des autres. Je pensais naïvement que m’occuper de mes animaux et de mes terres seraient mes occupations principales. Mais les temps ont changé. Aujourd’hui, on me demande d’écrire un courrier au médiateur des relations commerciales pour que ma laiterie respecte les règles du jeu et paye mon lait à sa juste valeur. On nous demande aussi d’aller bloquer les centrales d’achat des distributeurs pour faire respecter la loi, d’être sans cesse à l’affût sur notre smartphone pour profiter des meilleurs prix des intrants. Mais, au 30 juin, je n’avais toujours pas connaissance du prix d’acompte pour la moisson et je suis informé de mon prix du lait le 5 du mois. Je ne connais pas d’autre profession où l’on produit sans savoir à quel prix on peut espérer vendre. Et lorsqu’on nous donne un acompte, l’attente des compléments est souvent longue et loin d’être à la hauteur de l’espérance.
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