
Mixte. DeLaval utilise la traite robotisée mais à des horaires fixes, comme c’est le cas en traite conventionnelle.
DeLaval propose une nouvelle organisation de traite robotisée : le Batch Milking System. Traduisez : un système de traite par lot, destiné aux grands troupeaux, c’est-à-dire à partir de 250 vaches.
Tout en maintenant la traite robotisée, ce système reprend les horaires fixes, matin et soir ou matin, midi et soir, de la salle de traite. Les robots sont regroupés au même endroit dans un bâtiment parallèle à la stabulation des vaches en lactation. C’est du moins la conception qu’a choisie Renato Aceto, éleveur dans le sud de l’Italie, pour son site flambant neuf de 8 robots VMS 300.
« 60 vaches traites en cinquante minutes par huit robots »
La construction héberge actuellement 240 vaches en lactation mais en accueillera 480 dans trois ans. Dans une conférence organisée en ligne par DeLaval, il a présenté sa nouvelle installation. Les robots sont alignés les uns à côté des autres le long du long-pan. Un parc d’attente de 2,3 m² par vache y est aménagé devant. Elles y accèdent par un couloir qui mène de la seconde vers le premier. Une fois traites, la porte de sortie de la stalle les dirige dans un couloir qui longe l’arrière des robots jusqu’à une porte intelligente. Cette dernière les oriente vers le lot auquel elles appartiennent ou vers les aires dédiées à l’infirmerie, l’insémination, les vêlages.
Besoin d’un opérateur
« L’éleveur n’a pas besoin d’attendre que toutes les vaches soient traites pour qu’un nouveau lot le soit , précise DeLaval. Les laitières des différents lots peuvent se mélanger. À leur sortie, la barrière intelligente s’occupera de les renvoyer dans la partie de bâtiment qui leur est dédiée. » De son côté, Renato Aceto indique qu’« un lot de 60 vaches est trait en quarante-cinq à cinquante minutes par les huit robots ». Elles sont traites trois fois par jour. Dans cette nouvelle organisation, une personne est chargée d’emmener chaque lot de vaches dans le parc d’attente. Il n’y a donc pas besoin de distribuer un concentré au robot pour attirer les laitières. Pendant leur traite, l’opérateur peut assurer d’autres tâches comme le nettoyage des logettes.
Moins dépendants de la main-d’œuvre salariée
Pour DeLaval, c’est tout l’intérêt de ce concept. Il réduit le besoin en main-d’œuvre. « Un certain nombre de grands élevages en traite conventionnelle emploie de la main-d’œuvre étrangère. Les confinements liés à la crise sanitaire ont mis en relief leur dépendance, argumente DeLaval. Les frontières fermées empêchaient les salariés de venir travailler. De façon plus générale, ces élevages rencontrent des difficultés à embaucher des salariés compétents. » C’est ce que montre une enquête réalisée par le groupe auprès de 700 éleveurs en décembre 2020. Le constructeur estime le coût du Batch Milking System identique à celui du système robotisé classique. « Comparé à huit robots répartis dans la stabulation, il a l’avantage de faire économiser de la surface d’attente », pointe Renato Aceto, mais sans chiffrer le gain.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
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