L’étude sur la santé du rumen autour du vêlage, menée par Lallemand et l’équipe espagnole de l’Institut de recherches et technologies agroalimentaires (Irta), sort du commun. Quantifier l’expression des gènes est une technique courante qui consiste à mesurer l’acide ribonucléique (ARN) sur des tissus, mais généralement extraits d’animaux morts. L’étude menée à la station de Blanca (Espagne) l’a fait sur des animaux vivants non fistulés : 21 holsteins suivies avant et après vêlage. Pour faire des prélèvements sur différents compartiments du rumen et par la même occasion les visualiser, les chercheurs ont utilisé un endoscope médical. De ces cellules de la paroi a ainsi pu être extrait l’ARN pour quantifier, dans le temps, le niveau d’expression de certains gènes d’intérêt... ceux jouant sur la fonction barrière, l’intégrité du rumen ou l’inflammation.
Les transitions alimentaires sont un défi pour la paroi du rumen
Ce travail a ainsi permis d’évaluer les effets de la transition et ceux de la levure vivante Saccharomyces cerevisiae commercialisée par Lallemand (Levucell SC). Il confirme tout d’abord que la transition alimentaire au moment du vêlage est un vrai défi pour l’intégrité de la paroi ruminale. Cette dernière répond à l’inflammation en modifiant l’expression de certains gènes. Un exemple : le niveau d’expression de la cytokine anti-inflammatoire IL-10 dans l’épithélium double après vêlage. On retiendra aussi qu’apporter de la levure « aide à mieux préparer l’intégrité de la barrière ruminale pour faire face au stress de la transition alimentaire. Cela en augmentant l’expression du gène codant pour l’occludine, protéine jouant un rôle clé dans la stabilité des jonctions serrées de l’épithélium et dans sa fonction de barrière ». Autre résultat : « La paroi du rumen est mieux préparée et plus résistante aux problèmes inflammatoires liés aux modifications du régime alimentaire. » Cela se traduit par une expression plus élevée du gène TLR4 avant vêlage dans le lot recevant des levures.
Enfin, on constate « une expression réduite du gène IL-10 après vêlage suggérant un statut inflammatoire moins élevé autour du vêlage pour les vaches supplémentées en levures ».
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