Si les aides liées au plan de relance, ou certaines options fiscales avantageuses comme le suramortissement, sont souvent bien accueillies dans les exploitations, beaucoup de conseillers ou d’experts en gestion estiment au contraire que ces mesures contribuent au suréquipement : un constat fréquent dans les exploitations. « Avant d’investir, l’agriculteur doit toujours calculer le coût réel du matériel, souligne Christian Savary de la chambre d’agriculture de Normandie. Celui-ci tient compte de l’amortissement, des frais financiers, de l’assurance et de l’entretien, sans oublier les coûts liés au GNR, au tracteur et à la main-d’œuvre. Ensuite, ce prix de revient est comparé aux tarifs en vigueur dans les Cuma et ETA du secteur. Si l’écart est important, l’éleveur a intérêt à revoir sa stratégie : un achat d’occasion n’est-il pas plus intéressant ? Pourquoi investir alors qu’une prestation par tiers est moins onéreuse ? Il ne faut pas oublier non plus qu’un chantier délégué diminue la charge mentale de l’exploitant. »
Les Cuma formées autour d’une automotrice mélangeuse illustrent bien ce propos. Les éleveurs impliqués reconnaissent gagner du temps au quotidien en se libérant d’une astreinte. De plus, le prix de revient constaté est souvent de l’ordre de 14 à 18 €/1 000 l de lait, alors que la charge atteint assez fréquemment 20 à 25 €/1 000 len individuel.« Nous publions aussi des fiches et des indicateurs pour la maîtrise des charges de mécanisation, ajoute Christian Savary. Elles sont adaptées aux différents systèmes de production de la région et donnent de précieux repères. » Il existe aussi un outil disponible en ligne dénommé MécaFlash, développé par le réseau Cuma. À partir d’une vingtaine d’informations (SAU, tonnages récoltés, quantités d’effluents à épandre…) l’application donne une estimation optimisée des besoins en puissance de traction et en GNR. Si les chiffres réels de l’éleveur sont éloignés de ce diagnostic, il est nécessaire de s’interroger pour comprendre d’où viennent ces écarts.
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