
Éleveur en Mayenne, Samuel Barrier a investi dans un tank Opticool, de Serap, un matériel conçu pour consommer moins d’électricité que les modèles standards.
En 2018, Samuel Barrier et son père, installés à Saint-Martin-de-Connée, rejoignent la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH) et adhèrent à la démarche C’est qui le Patron ? !. Cette filière encourage ses producteurs à s’orienter vers des pratiques réduisant l’impact carbone de leur exploitation : autonomie alimentaire, pâturage… En parallèle, les associés se sont aussi engagés à réduire leur consommation d’électricité. Ayant besoin d’un tank plus grand, ils investissent, en août 2021, dans un modèle Opticool de marque Serap, constructeur situé, comme eux, en Mayenne. « L’ensemble est complet, explique l’éleveur. Un pré-refroidisseur en amont, un groupe frigorifique automatisé pour consommer le moins d’électricité possible et un récupérateur de calories de 300 litres pour chauffer l’eau. » Les compresseurs et les ventilateurs sont à régime variable. En fonctionnement, ils tournent à la vitesse nécessaire, et non pas à pleine puissance, comme c’est le cas de la majorité des tanks standards.
70 % économisés sur le tank, 50 % sur l’eau chaude
Un principe simple qui, selon le constructeur, réduit de 40 % la consommation électrique du groupe frigorifique. Une performance qui atteint les 70 % d’économies grâce au prérefroidisseur. S’ajoute à cela le gain sur la production d’eau chaude induit par la récupération de calories : la consommation du chauffe-eau est divisée par deux. Avec cette économie supplémentaire, c’est pratiquement comme si le tank ne consommait pas d’électricité. Pour obtenir ces performances, le constructeur a placé plusieurs capteurs sur l’appareil : mesure du remplissage de la cuve, de la température du lait entrant, de celle de l’air extérieur… Ces données servent à affiner le fonctionnement du groupe frigorifique afin d’éviter qu’il ne consomme trop.
Valoriser l’eau à 45 °C
Elles sont aussi utiles à l’éleveur : « Au départ, le lait sortait du prérefroidisseur à 25 °C, explique Samuel Barrier. J’ai donc augmenté la quantité d’eau envoyée dans le réseau et aujourd’hui, je suis en dessous de 21 °C. J’ai dû prévoir un abreuvoir plus grand dans la stabulation car le précédent débordait parfois. Cela fait partie des petits ajustements de départ. » Le Gaec envisage aussi d’installer un robinet entre le récupérateur de calories et le chauffe-eau.
En effet, dans la première cuve, l’eau atteint souvent 45 ou 50 °C sans dépense en électricité : une température suffisante pour la préparation du lait en poudre distribué aux veaux. « Naturellement, pour laver la salle de traite, je continuerai à utiliser l’eau sortant du chauffe-eau électrique, mais pour d’autres usages, je préfère employer celle qui sort du récupérateur de calories à 45 °C et qui ne m’a rien coûté en chauffage. » En quelques semaines, Samuel a déjà constaté des économies au niveau de son compteur. Selon sa capacité, ce type de tank coûte de 12 000 à 17 000 € de plus qu’un modèle standard. Mais avec les économies générées et moyennant une utilisation optimisée, un retour sur investissement en cinq à huit ans est envisageable (hors subventions éventuelles).
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