
Grâce à des panneaux thermiques installés en 2012, Patrice Abaffour utilise l’énergie solaire pour (pré-) chauffer 350 à 400 litres d’eau chaque jour. Un appoint électrique la porte, au besoin, à la température voulue.
Patrice Abaffour est éleveur laitier en Mayenne. En 2012, lors d’une foire locale, il rencontre le fabricant de panneaux solaires thermiques FengTech. « L’idée d’utiliser l’énergie fournie gratuitement par le soleil pour chauffer l’eau m’a tout de suite plu, se souvient l’éleveur. J’en consomme beaucoup pour le lavage de la salle de traite et l’alimentation des veaux et je cherchais un moyen pour réduire ma facture d’électricité. » Ayant le projet d’agrandir sa laiterie, il construit un local dont le toit est orienté au sud, et dont la charpente renforcée peut supporter la tonne et demie de l’installation photovoltaïque. En effet, les panneaux sélectionnés ont la particularité d’intégrer une cuve isolée.
Au total, il en pose sept : quatre de 150 litres et trois de 200, soit 1 200 l de réserve. L’eau circule à travers un réseau de canalisations métalliques placées dans des tubes en verre maintenus sous vide. Ces tubes sont exposés à l’ensoleillement direct, et indirect par le dessous grâce au revêtement réfléchissant qui couvre le fond du panneau ; une technologie haut de gamme, qui affiche un très bon rendement. Les différents modules sont montés en série. L’eau transite donc dans tous les panneaux et s’échauffe au fur et à mesure. Disposer d’une grande réserve est intéressant, car une belle journée ensoleillée peut suffire à chauffer l’ensemble, qui conservera une température élevée pendant les deux ou trois jours suivants, même si le temps devient maussade. Ces réserves alimentent le chauffe-eau électrique de la laiterie, qui se déclenche en appoint pendant les heures creuses si nécessaire.
50 % d’énergie économisée chaque année
Patrice Abaffour utilise quotidiennement 350 à 400 l d’eau chaude pour le lavage de la salle de traite ou la préparation du lait en poudre distribué aux veaux. Afin de mesurer les performances de son installation, il a équipé son réseau d’eau chaude d’un compteur d’eau ainsi que d’un petit indicateur de consommation Tywatt, placé sur la prise reliée au chauffe-eau électrique. D’après ses relevés, il estime réduire de 50 % ses besoins en moyenne sur une année.
« En été, il n’est pas rare que l’eau arrive à ébullition dans le circuit, commente l’éleveur. La vapeur s’échappe alors par une soupape de sécurité mais les pertes sont très minimes. En hiver, il suffit d’un peu de soleil pour que la température monte à 25 ou 30 °C. S’il fait vraiment froid, ce qui est exceptionnel chez nous, le constructeur a prévu une résistance filaire pour dégeler la canalisation. Je trouve le principe vraiment intéressant, car en neuf ans, je n’ai pratiquement rien dépensé en entretien. De plus, en préchauffant ainsi l’eau, je sollicite moins le chauffe-eau électrique, ce qui contribue certainement à augmenter sa durée de vie. »
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