Autovaccin, un risque de transmission du prion « négligeable » (Anses)

Les autovaccins pourront-ils faire leur retour chez les ruminants ? Ils étaient interdits depuis 2003, dans le cadre de la lutte contre les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST). Mais l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a rendu un avis sur le sujet le 4 mai dernier.

Selon ses calculs, et en fonction de la prévalence très faible en France des ESB et autres ESST, « la probabilité de transmission du prion par les autovaccins varie de nulle à quasi nulle ». En conclusion, « le surrisque représenté par l'usage d'un autovaccin peut être considéré comme négligeable ».

Par principe de précaution, l'utilisation des autovaccins (1) chez les ruminants est interdite depuis 2003, en raison des risques de transmission du prion responsable des ESST. Cependant, « compte tenu de l'évolution très favorable de la situation épidémiologique en matière d'ESST depuis 2003 », le ministère de l'Agriculture a demandé à l'Anses d'étudier la révision de cette réglementation.

Cette demande s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'antibiorésistance et du plan Ecoantibio 2017. Le ministère rappelle que « le recours à la vaccination, lorsqu'il est possible pour la prévention de certaines pathologies, doit être encouragé et que, sous réserve d'une validation scientifique de leur intérêt thérapeutique et en l'absence de vaccins autorisés, le recours aux autovaccins peut être envisagé », afin de limiter l'usage d'antimicrobiens critiques.

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(1) « L'autovaccin, considéré comme préparation magistrale, est plus précisément défini dans l'article L. 5141-2 du code de la santé publique comme « un médicament vétérinaire immunologique fabriqué en vue de provoquer une immunité active à partir d'organismes pathogènes provenant d'un animal ou d'animaux d'un même élevage, inactivés et utilisés pour le traitement de cet animal ou des animaux de cet élevage. » La préparation d'un autovaccin sous-entend donc l'isolement préalable d'une souche bactérienne ou virale, considérée comme responsable des symptômes observés. » Pour les ruminants, « l'autovaccin est strictement réservé à l'exploitation dans laquelle l'agent infectieux qu'il contient a été isolé ; il n'est pas destiné à être utilisé dans les élevages en lien épidémiologique avec cette exploitation, contrairement à ce qui est envisageable en filière avicole ou en filière porcine ». Source : Anses.

E.C.

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